Une musique fascinante, d’une beauté étrange, attirante, inspirée de l’esthétique feldmaniène, mais avec la touche personnelle de chacun des 4 musiciens à la fois fidèles au maître et portés par leur propre inspiration. Un ensemble inouï, composé d’une contrebasse, d’un trombone, d’un theremin et d’un synthétiseur, pour l’un des enregistrements les plus novateurs et intrigants de la scène musicale contemporaine. A découvrir de toute urgence ! Rozemarie Heggen à la contrebasse, Hilary Jeffery au trombone, Pamelia Kurstin au theremin (un des plus anciens instruments de musique électronique), et Patrick Pulsinger au synthétiseur, nous livrent ensemble une heure de musique improvisée enregistrée lors du « Wien Modern Festival 2010 », qui cette année-là rendait hommage au grand compositeur américain Morton Feldman (1926-1987). L’inhabituel quatuor, formé pour l’occasion, nous plonge directement dans une ambiance méditative, céleste, obtenue par de longues tenues, qui lentement changent de hauteur tour à tour, les harmonies glissent les unes dans les autres, les timbres fusionnent, créant ainsi un paysage où l’espace immense offre son silence, sa grandeur, son mystère. Ces musiciens ont le talent et le mérite de restituer « l’esprit Feldman » caractérisé par l’espace sonore, le silence, la respiration, l’ostinato, les sonorités calmes, le hasard, l’aléatoire, la dimension contemplative, planante, spectrale, minimaliste, méditative, le moment saisi, cueilli, savouré. (Jean Delobel) When it came to our attention that the Viennese musician and producer Patrick Pulsinger was assembling a quartet for the series “Feld(man) Forschung” re- alized by the 2010 WIEN MODERN festival in homage to the great American composer, we couldn’t help but call out in unison: This is a project for col legno! Pulsinger, located at the interface of contemporary electronic art and established improvisational music, and his co-musicians Pamelia Kurstin, Hilary Jeffery and Rozemarie Heggen delivered a perfect and unique “one take”, a performance recorded live at the sweet-sounding Casino Baumgarten in Vienna. Equipped with a trombone, a double bass, a theremin and a synthesizer the unusual quartet did not actually play music by Morton Feldman but drew on his ideas and approaches for inspiration, creating their own acoustic space out of the properties of their instruments, the location and a rudimentary graphic score. For the sake of convenience we have divided the set into seven parts. Nevertheless the best way to experience all this sound and cleverness and the musicians’ delight in their playing is to sit down and enjoy the music all in one go.
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