Giacomo Puccini (1858-1924)
Tosca, opéra en 3 actes

Kristine Opolais, soprano (Floria Tosca)
Jonathan Tetelman, ténor (Mario Cavaradossi)
Gabor Bretz, basse (Baron Scarpia)
Rafal Pawnuk, basse (Sciarrone)
Ivan Zinoviev, basse (Cesare Angelotti)
Andrew Morstein, ténor (Spoletta)
Sophie Aujesky, soprano (Comtesse Attavanti)
Arnold Schoneberg Chor
Erwin Ortner, direction
ORF Radio-Symphonieorchester Wien
Marc Albrecht, direction
Martin Kusej, mise en scène

Je l’avoue, Martin Kusej aura réussi un tour de force : ne pas me faire renâcler face à une "Tosca" devant laquelle Victorien Sardou et même Puccini auraient avalé leurs cigares. Foin de Rome, un no man’s land, foin d’Italie, la neige, foin d’église, une caravane, au secours ! Mais non, car la direction d’acteurs (et les chanteurs-acteurs) sont fabuleux et le drame implacable tenu jusque dans le refus du metteur en scène de concéder l’entracte. C’est qu’il a transformé "Tosca" en film, un vrai polar, et trouvé qui pour l’incarner. Fabuleux de présence sensuelle et conquérante on s’en doute, Jonathan Tetelman est un Cavaliere saisissant, par le physique, certes, mais d’abord par le timbre mordant et solaire à la fois, un vrai héros ardent jusque sous la torture et qui n’a pas un instant d’illusion devant le peloton d’exécution. Pas mal vu le Scarpia de Gabor Bretz un peu Scarface, mais lui manque la noirceur du timbre et surtout l’ampleur, formidable Angelotti du jeune Ivan Zinoviev et Floria ? Allez, Kristina Opolais qui aura voulu être une puccinienne y gagne ses galons, le feu, l’allant, l’ardeur remboursent d’une voix déjà en déclin mais qui aura pu être Floria Tosca, tout le personnage, et avec un véritable impact. Autre attrait majeur, la passionnante relecture opérée par Marc Albrecht qui de Vienne, et du "modeste" Theater an der Wien, dame le pion aux idiosyncrasies passionnantes mais discutables de Riccardo Chailly à la Scala. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

It is impossible to imagine today’s opera repertoire without Puccini’s Tosca, but rarely has an opera been so brutal: Murder, torture and love, jealousy and passion – everything is present in abundance. When it was written in 1900, this thriller set to music caused considerable controversy due to the political figureheads involved. Only much later the story about the deeply religious Tosca, the passionate Cavaradossi and the sadistic Scarpia was interpreted as the psychological drama it was meant to be. The drama on stage is accompanied from the orchestra pit by Marc Albrecht conducting the ORF Vienna Radio Symphony Orchestra by pointed sketches of the characters, but also - as typical for Puccini - by lyrical turns and beautiful melodies that make this opera shocker unique. “Marc Albrecht, with a fabulously disposed ORF Radio Symphony Orchestra, [...] – a masterly achievement.” (Opernwelt). Next to Kristine Opolais, “a great, highly dramatic singing actress whose interpretation gets under the skin” (Kurier), sings the discovery of the evening, “the young tenor Jonathan Tetelman stems Caravadossi with juvenile power and tenoral beam that almost bursts the dimensions of the house.” (Opernwelt).