 Cherchant d’autres œuvres à assembler avec Nuits magiques, le triptyque impressionniste écrit pour soprano et orchestre par Bohuslav Martinu à la fin de la Grande Guerre sur des poèmes tirés du recueil sinisant d’Hans Bethge où Mahler avait herborisé pour son Chant de la Terre, Katerina Knezikova a choisi de nous embarquer dans un voyage d’orient, belle idée logique. Pour Nuits magiques, si rarement enregistré alors que c’est des chefs d’œuvre de Martinu, son long soprano est une pure merveille, aigus ambrés, voix souple, sourires et mystères dans un timbre de miel où Robert Jindra fait miroiter les couleurs subtiles de son magnifique orchestre. Pour l’univers plus sombre de la Penthesilea de Szymanowski même réussite incontestable. Et les français ? L’oreille nous tire parfois pour quelques idiosyncrasies de prononciation, peu importe, le sens des mots et quasi toujours les mots eux-mêmes sont justes, Shéhérazade de bout en bout un émerveillement sensuel et fantasque avec là encore l’apport majeur d’un orchestre et d’un chef capables de paysages. Les Mélodies populaires grecques manquent un peu de piquant, mais chez Duparc la ligne est souveraine pour les poudroiements dorés de L’invitation au voyage, pour la sensualité opiacée de La vie antérieure. Très beau disque, de toute façon essentiel pour le Martinu. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-charles Hoffelé)  Katerina Knežíková’s lyric coloratura soprano has delighted audiences in numerous music centres worldwide, both at opera houses and concert venues. She has appeared with the BBC Symphony Orchestra, the Bamberger Symphoniker, Camerata Salzburg, the Czech Philharmonic, the Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, the Mahler Chamber Orchestra, etc., under the baton of conductors of such renown as J. Belohlávek, S. Baudo, M. Honeck, J. Hruša, T. Netopil and R. Ticciati. The highlights of her career include the invitation to portray the title role in Janácek’s opera Katya Kabanova in Glyndebourne. Katerina Knežíková’s debut Supraphon solo album features enchanting fin de siècle songs, “... songs that are particularly close to my heart and voice, all of them dating from the turn of the 20th century, all of them tinged with Impressionism,” as the singer herself put it. The first of them is Bohuslav Martinu’s Magic Nights, set to Chinese poetry. Henri Duparc’s songs, one of which, depicting Phylidé, a simple and pious country girl, has given the album its title, may come as a revelation to many a listener. All the songs chosen for the CD reflect a penchant for the exotic, foregrounding connection with Nature and intuition. Conducted by Robert Jindra, the Janácek Philharmonic Ostrava has created a splendidly colourful backdrop for Katerina Knežíková’s soprano to embellish.

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