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Format : 1 CD Durée totale : 00:55:40
Enregistrement : 07-10/07/2011 Lieu : Umeå Pays : Suède Prise de son : Live / Stereo
Label : Sterling Référence : CDS1095 EAN : 7393338109525
Année d'édition : 2012 Date de sortie : 09/05/2012
Genre : Classique
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Ludvig Norman (1831-1885) Concerto pour piano et orchestre, op. 54Ture Rangström (1884-1947) Ballade pour piano et orchestreAdolf Wiklund (1879-1950) Concerto pour piano et orchestre, op. 1
Maria Verbaite, piano NorrlandsOperan Symphony Orchestra B Tommy Andersson, direction
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 Cet album nous fait découvrir trois œuvres du patrimoine musical suédois du début du 20ème siècle quasi inédites au disque. Trois compositeurs suédois de la même période, issus d’une certaine tradition nationale. Chacun s’illustrant ici par des pièces concertantes. / De Ludvig Norman, on connaissait les symphonies chez le même éditeur (Sterling). Norman est un compositeur qui se rattache à la tradition post romantique. Il a étudié à Leipzig où il a découvert Schumann qui lui laisse une forte impression. Il est l’auteur de quatre symphonies ainsi que d’une production conséquente de musique de chambre. L’Op. 54 est une pièce de jeunesse écrite à Leipzig en 1850 puis révisée ultérieurement. On y entend des réminiscences de Schumann (les cors de l’ouverture) et de Brahms (le développement de la forme sonate). L’orchestre bien souvent ne fait qu’accompagner le soliste dans un grand geste lyrique mais le timbre des cordes, le fruité des vents, la couleur générale de l’orchestre évoque les paysages et la lumière du Nord. L’orchestration est soignée et le pianiste déploie toute sa palette d’expression, virtuosité et lyrisme, inévitables dans ce type de musique. / Rangtröm a écrit quatre symphonies et quelques poèmes symphoniques. Il est également l’auteur de trois opéras et d’un corpus de près de trois cent lieder. Il a étudié auprès de Pfitzner à Berlin. Ses œuvres sont souvent inspirées par la littérature et il s’attache à transmettre et à exalter l’âme de sa patrie. Son style suggestif, dramatique rappelle les peintures fauves et contrastées du norvégien Edward Munch. Dans une lettre à son compatriote Nielsen, présentant sa ballade pour piano et orchestre écrite en 1909 et tirée d’une légence gaélique, il note : « La forme musicale de la ballade consiste en une série de variations symphoniques basée sur le motif de l’introduction. L’objectif de cette pièce est de transmettre une tension dramatique liée au caractère sombre de la légende. Toutefois ce n’est pas une musique à programme ». En effet, si l’on est dérouté par les accords plaqués du début à l’énoncé du thème, la matière mélodique est ensuite utilisée dans de grandioses variations d’orchestre à la manière de Rachmaninov. On est alors saisi par le caractère « vocal » de cette musique, de cette attention donné au discours soliste. / Adolf Wiklund fut à la fois pianiste, chef d’orchestre et compositeur. Auteur d’une symphonie, de quelques pièces orchestrales et de musique de chambre. De sa production, on retiendra les deux concertos pour pianos et l’unique pièce de concert op.1 en do majeur, enregistrée sur ce disque. C’est un allegro de forme sonate assez académique, dans le style du morceau de concert, bravement tenu par le piano qui parcourt la partition de façon débonnaire et déclenche de temps à autre les tutti de l’orchestre et ce, jusqu’au climax de fin. On imagine bien que cette pièce qui combine héroïsme et grandeur, lorsqu’elle fut jouée par le jeune et fringant « auteur-compositeur » lors de sa création en 1906 obtint les faveurs des critiques et l’enthousiasme du public. / Maria Verbaite a toutes les qualités pianistiques pour exprimer au mieux les charmes de cette musique. Elle fait preuve à la fois d’une énergie contagieuse et d’un toucher d’une sensibilité poignante dans les rares passages lents. On notera la cohérence et l’entente de l’ensemble orchestral avec la pianiste et la familiarité des musiciens avec ce répertoire. (Jérôme Angouillant)

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