Niels Wilhelm Gade (1817-1890)
Pièces de fantaisie pour clarinette et piano, op. 43
Quatuor à cordes en ré majeur, op. 63
Quintette à cordes en mi mineur, op. 8

Ensemble MidtVest

Dernier volume de la brillante série de musique de chambre de Gade gravée par l’ensemble MidtVest. Les quatre pièces de fantaisie pour clarinette et piano (1864) ne cachent pas leur dette envers celles de Schumann, qui estimait hautement le compositeur danois. Plus que le quatuor opus 63 de la fin de sa vie (1887) , période où la concision et le classicisme dominaient l’œuvre de Gade, c’est le vaste quintette à cordes opus 8, juste postérieur à la deuxième symphonie (1845) qui retient l’attention. L’énergie créatrice et le romantisme du musicien s’expriment alors avec générosité, sans doute sous l’influence de l’atmosphère féconde de Leipzig où il côtoie Mendelssohn au Gewandaus. Après 1848, son retour au Danemark coïncidera avec un style de plus en plus classique sinon conformiste qui reste le mystère de la vie de Gade, le jeune compositeur génial de l’ouverture d’Ossian et de la première symphonie s’étant peu à peu mué en un maître assez académique. Défenseur passionné de Gade, l’ensemble MidtVest met tout en œuvre pour nous rallier à la cause du compositeur. Pari gagné avec ce disque à écouter surtout, on l’aura compris, pour le quintette. (Richard Wander)

The last volume of our series of Gade recordings based on the new critical edition of his complete oeuvre, once again includes chamber works with a long and complicated history of composition inasmuch as Gade often submitted his earlier works to later revisions – as was the case with his String Quartet No. 1 and String Quintet op. 8. He composed the latter work between his second and third symphonies and around the same time as the cantata Comala. The results clearly show that he wrote the quintet at a time when he had not yet abandoned the national Romantic ideas of his young years, even though he was already in Leipzig. On the one hand, the quintet is not based on any sort of programmatic or textual background. On the other hand, Gade had not yet assimilated the Classical-Romantic style including the independence from the Classical sonata form that would so clearly be reflected in his last chamber works. His Fantasy Pieces op. 43 and elegant character pieces are all more or less designed in a complex song form – however, with a texture that in almost all cases consists of a leading melody part in the clarinet and an accompaniment in the piano.