 Ludford, peu connu de son temps, puis oublié, fit une grande partie de sa carrière à St-Stephen de Westminster, rendant des « services multiples en matière de chant et de jeu d’orgue ». Catholique, il écrivit surtout des messes, dont les 7 « Lady Masses » (messes mariales) —uniques en leur genre, car à 3 voix. Celle du dimanche est reconstituée ici, enrichie d’extrapolations singulières. Re-création tirant parti, de façon paradoxale et audacieuse des incertitudes concernant la façon dont elle fut donnée en son temps. Conçue pour chœur d’enfants (sopranos et altos), jeunes ténors, et orgue (des clochettes sont ajoutées), l’œuvre est déjà composite au départ : la monodie des cellules de grégorien s’y étoffe soudain en polyphonie ornée. Elle s’appuie aussi sur un motif plus ancien, appelé square Le Roy (probablement composé par une main royale), utilisé par maints compositeurs comme élément de cantus firmus, intercalé ici en tant que tel, avec des carols médiévaux et des pièces du XXe siècle de G. Lack (né en 1954) et de K. Leighton (1929-1988). Le tout faisant quelque peu penser à certaines pages de Britten. Rien ne paraît saugrenu ou artificiel dans cette interpolation, et l’homogénéité, la pureté des voix, la subtilité et la délicatesse des accompagnements viennent renforcer cette cohésion bien inventée. (Bertrand Abraham)  Trinity Boys Choir is one of the busiest and most successful ensembles of its kind. The young singers perform regularly at the concert and opera houses in Milan, Paris, and London, where they have appeared alongside the great stars of the music world, including Sir Eliot Gardiner and his Monteverdi Choir. For ‘Candlemas’, the ambitious choir have put together an inspiring programme: assisted by musicologists and composers, Nicholas Ludford’s (1485-1557) Missa Dominica was edited meticulously and is provided with a fitting context on this recording by medieval vocal music as well as contemporary works. This disc is not only a real asset for music scholarship but, first and foremost, a true feast for listeners: the singers’ brilliant voices merge beautifully with the sound of the organ and are enriched with additional tone-colours by the Hand Bells Choir Gotha.
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