 Choc des cultures, querelle des anciens et des modernes dans deux incontournables concertos riches d'une discographie étincelante. En leur temps, ces classiques furent des innovations : Messiaen louait les "harmonies chromatiques et dissonantes invraisemblablement modernes" de l'Andante du KV467, et le "Jeunehomme" fut le premier des concertos pour piano de Mozart à comporter un mouvement lent en mineur. A propos de jeune homme, à bientôt 90 ans Badura-Skoda (qu'on entend chantonner dès que l'orchestre se calme un peu) réussit à transformer avec chic un grand Steinway en quasi-pianoforte. Rusant avec les liaisons ici, introduisant quelques retards là, truandant un peu le texte, il semble bien s'amuser et nous régale de ses propres cadences dans les mouvements extrêmes du KV467. Hélas dépourvue de toute élégance, une prise de son trop peu naturelle propulse sur le devant de la scène les cuivres et timbales d'un orchestre de PACA qui martèle ses basses et articule pesamment, gommant la variété des climats et des affects... un comble dans Mozart ! Comme pour un bis, le pianiste finit en solo dans un Adagio pour harmonica de verre à la sonorité cristalline. (Olivier Eterradossi)  Paul Badura-Skoda, worldwide renowned interpreter of Viennese classicism and thanks to the year of his birth, 1927, Austrias most senior active pianist, is releasing another new recording, following the trilogy of Mozart s piano sonatas (Gramola 98989-91). In conjunction with the Cannes Symphony Orchestra (Orchestre régionale de Cannes Région Provence – Alpes – C?te d’Azur) under the direction of Wolfgang Dörner, Badura-Skoda presents his audience with timeless interpretations of Mozart s piano concertos No. 9 / K 271 Jeunehomme/Jenamy in E flat major and No. 21 / K 467 Elvira Madigan in C major. Paul Badura-Skoda, besides his performances, is also very proficient in musical theory and history of interpretation, which is proven by numerous publications and critical editions as well as the liner notes to most of his CDs, where Badura-Skoda most eloquently and entertainingly retraces the works’ history of origin and reception. As an encore, the wonderfully dreamy Adagio K 356 / 617a for glass harmonica is included.

|