Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 1 en si bémol majeur, KV 207
Concerto pour violon n° 5 en la majeur, KV 219

Gordan Nikolic, violon
Netherlands Chamber Orchestra

Tacet creuse le sillon de son « Inspiring Tube Sound ». Après les Haffner et Linz, voici le premier et le dernier des concertos pour violon de Mozart. Précédemment, le marketing avait mis en avant l’adéquation de la disposition en cercle avec la pratique en plein air. Les mélomanes étant restés dubitatifs devant un son en désaccord avec le postulat, changement d’argumentation : « […] tout le monde se voit. Cela fait auditivement plaisir aux musiciens » … mais attention, nous prévient-on : « en cas d’écoute en voiture, nous déclinons toute responsabilité pour les accidents que vous pourriez causer du fait d’une écoute trop captivante » … que d’humour ! Mais cette fois encore, le passage sous l’impitoyable loupe d’Andreas Spreer ne bénéficie pas vraiment à la musique : on entend tout, et surtout les petits défauts : la conduite d’archet par moments curieusement hésitante de Nikolic et le manque de substance de sa sonorité, quelques ornements savonnés quand ça va vite, la raideur de l’orchestre et (me semble-t-il) quelques décalages entre le soliste et les cordes du rang dans les mouvements et passages lents (aux tempi étirés à l’extrême, d’ailleurs). Cela vient-il du rubato du soliste ou de sa position dans le dispositif (voire de la combinaison des deux) ? Faisant office de chef il tourne pourtant le dos aux cordes avec qui il dialogue le plus souvent… aucun des deux partis ne voit ce que fait l’autre, ce qui paraît techniquement risqué. La notice est muette sur l’origine des cadences : ne les ayant pas identifiées je pense qu’elles sont de Nikolic lui-même, élément intéressant. Au final, l’interprétation ne me semble pas bouleverser une discographie pléthorique brillant déjà de mille feux. (Olivier Eterradossi)

You can imagine already when listening in stereo: The orchester including the soloist sits in a big circle around the microphones. Of course the multi-channel version in TACET Real Surround Sound is much clearer. What a fun for all of the musicians! Gordan Nikolic, soloist and leader of the recording, infects everyone. He feels entirely at home with Mozart and he has a love for the crazy things in the music. While in the fast movements climbing and clambering around on the strings like a child at the playground in the slow ones he caresses his violin like... – a cuddly?