Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 1 en si bémol majeur, K 207
Concerto pour violon n° 2 en ré majeur, K 211
Concerto pour violon n° 3 en sol majeur, K 216
Concerto pour violon n° 4 en ré majeur, K 218
Concerto pour violon n° 5 en la majeur, K 219
Sinfonia concertante en mi bémol majeur, K 364

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto pour violon en la mineur, BWV 1041
Concerto pour violon en mi majeur, BWV 1042
Concerto pour violon en ré mineur, BWV 1052
Concerto pour violon en do majeur, BWV 1060

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 61

Frank Peter Zimmermann, violon
Serge Zimmermann, violon
Antoine Tamestit, alto
Berliner Barock Solisten
Kammerorchester des Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Radoslaw Szulc, direction
Staatskepelle Dresden
Bernhard Haitink, direction

Au cours d’une carrière déjà longue, Frank-Peter Zimmermann a eu l’occasion d’enregistrer plusieurs fois les grands concertos du répertoire. Tout jeune, en 1984, il a ainsi gravé une intégrale des concertos de Mozart avec le Würtembergisches Kammerochester Heilbromm. Trente ans plus tard, voici une superbe intégrale avec l’orchestre de chambre bavarrois, complétée par une magistrale interprétation de la Symphonie Concertante, où il est accompagné par Antoine Tamestit à l’alto. L’année suivante, il enregistre quatre concertos de Bach, dont celui pour deux violons en ut majeur, beaucoup plus connu sous sa forme de double concerto pour violon et hautbois. Une curiosité, un concerto habituellement joué pour clavecin (BWV 1052) était en réalité, on le sait maintenant, initialement écrit pour violon. C’est sa version « reconstruite » que l’on trouvera ici, au côté de deux autres concertos « habituels » pour violon. On ne s’arrêtera pas à l’aspect curiosité de ces oeuvres, elles sont interprétées avec la fougue et la précision de l’on connaît. Pour compléter ce coffret de 4 CD, un enregistrement plus ancien (peut-être plus daté aussi) du concerto de Beethoven, par la Staatskapelle de Dresde dirigée Bernard Haitink. Une interprétation d’une grande perfection. En bref, aussi bien pour ceux qui se constituent une discothèse classique que les fanatiques de Zimmermann, ce petit coffret est un must. (Walter Appel)

Frank Peter Zimmermann n’avait pas tout dit de « ses » Concertos de Mozart lors de son enregistrement de jeune homme chez Electrola où Jörg Faerber et ses Wütenbourgeois le corsetaient un rien. Il pouvait mieux chanter, et surtout plus ! Ce qu’il fit à la Herkulesaal en mars 2014, Radoslav Szulc et les Bavarois lui dressant des jardins sonores où il pourrait ébrouer ses fantaisies à loisir. Fabuleux ensemble, historiquement informé par la bande, surtout empli d’un giocoso qui emporte tout dans un vaste soleil, irrésistible et juste ombré d’un peu de nostalgie lorsque Antoine Tamestit le rejoint pour une Symphonie concertante d’anthologie. Dix ans après tout cela aussi pétillant, aussi neuf qu’à la naissance. Les Concertos solo de Bach (avec aussi le concerto à deux avec Serge Zimmermann) sont eux plus drastiquement baroques ; fascinant d’entendre Zimmermann jouer son violon différemment pour le fondre dans l’esthétique, et les couleurs des Berliner Barock Solisten, certains trouveront l’expérience trop radicale, pas moi : le chant, vertu majeur de cet art, n’est jamais oublié, comme dans ce Concerto de Beethoven enregistré en concert un soir de septembre 2002 au Kulturpalast avec la Staatskapelle sous la baguette élégiaque de Bernard Haitink. Le grand récit de l’Allegro, le charme du Larghetto, la folle élégance du Rondo une fois entendus ne s’oublient plus. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)