Un enregistrement regroupant trois des sept Messes écrites par le compositeur romantique polonais Stanislaw Moniuszko, incluant une de ses œuvres les plus connues, La Messe pour Saint Pierre, composée en seulement 4 jours, quelques mois avant la mort de Moniuszko en juin 1872. Né à Ubiel (près de Minsk) le 5 mai 1819 et décédé à Varsovie le 4 juin 1872, Moniuszko a étudié le piano avec sa mère avant de commencer de sérieuses études de composition, à partir de 1837 à Berlin auprès de Rungenhagen. Revenu en Pologne pour se marier en 1840, il accepte le poste d’organiste de la paroisse St-Jean de Vilnius où il enseigne aussi le piano et, à l’occasion, dirige l’orchestre du théâtre local. Il se lie alors d’amitié avec l’écrivain Kraszewski et correspond avec l’humoriste Fredro, contacts qui stimulent l’intérêt de Moniuszko pour la musique lyrique. C’est à cette époque, au milieu des années 1840, qu’il commence à composer intensément. On lui doit surtout des partitions destinées à la voix : une douzaine d’opéras et autant d’opérettes sans compter d’autres pages destinées à la scène, de la musique vocale sacrée et profane ainsi que 360 mélodies. Moniuszko s’est donc surtout taillé sa réputation grâce à ses opéras, remplissant en Pologne un rôle comparable à celui des Smetana, Glinka, le Groupe des Cinq, Weber, Rossini et Auber dans leurs pays. Ses œuvres lyriques, qui se distinguent par une grande richesse mélodique dont l'inspiration trouve sa source dans les chansons populaires polonaises, biélorusses et même lituaniennes, constituent une habile combinaison entre l'influence du premier romantisme allemand, de l'opéra italien, et — bon sang ne peut mentir — du théâtre polonais. Ses nombreuses mélodies, forme musicale alors en vogue en Pologne dont la situation économico-politique ne permettait que difficilement le développement des orchestres, ont également connu un beau succès. Il n’empêche que ses deux quatuors à cordes sont remarquables tant sur le plan de l’écriture que du point de vue de l’histoire de la musique polonaise qui ne comporte que fort peu de bons quatuors composés au XIXe siècle. En tant que pédagogue, Moniuszko rédigea un Traité d'harmonie, édité à Varsovie en 1871.
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