Arnold Schoenberg (1874-1951)
4 Lieder op. 2
Erhebung op. 2 n° 3
Erwartung op. 2 n° 1
Schenk mir deinen goldenen Kamm op. 2 n° 2
Waldsonne op. 2 n° 4

Franz Schubert (1797-1828)
An Mein Herz D860
An Sylvia, D891
Der Einsame, D800
Der Fluss, D693
Der Jüngling an der Quelle, D300 (Salis-Seewis)
Der Knabe, D692
Der Schmetterling D633
Die Gebüsche, D646
Die Liebende schreibt D673
Die Rose, D745
Fülle der Liebe D854 (F von Schlegel)
Seligkeit D433 (Holty)

Richard Strauss (1864-1949)
Acht Gedichte aus 'Letzte Blätter', op. 10
Die Verschwiegenen, op. 10 n° 6
Die Zeitlose, op. 10 n° 7
Drei Lieder der Ophelia op. 67
Hat gesagt
bleibt's nicht dabei, op. 36 n° 3
Lieder (4), op. 36, TrV 186
Lieder (6), op. 67
Lieder der Ophelia
Mein Auge op. 37 n° 4
Meinem Kinde, op. 37 n° 3
Sechs Lieder, op. 37

Lucia Popp, soprano
Irwin Gage, piano

Chez elle à Munich, et pour un public habitué à la voir en scène chez Mozart ou Richard Strauss, Lucia Popp ose un programme ambitieux. Des Schubert fluides, naturels, ouvrent le récital d’une manière presque ingénue, mais les clore par Der Einsame est déjà l’aveu de ce qui va suivre : l’opus 2 de Schoenberg chanté avec une intensité expressionniste saisissante qu’on n’attendait pas de cette voix solaire. Elle augmentera encore l’audace en commençant sa section Strauss par les inclassable Lieder der Ophelia que Schwarzkopf marqua à jamais de son génie avec rien moins que Glenn Gould au piano. Un peu trop pour elle ? La voix n’y est pas aussi à l’aise que dans les lieder plus courus qui suivent, magique Meinen Kinde, Hat gesagt- bleibt’s nicht dabei spirituel en diable, c’est cela le vrai visage de Lucia Popp qui au bis rayonne dans un doublé merveilleux pris chez Schubert, An Sylvia et Seligkeit, où enfin on peut oublier le piano tout sec, façon boite d’allumettes, d’un Irwin Gage aux abonnés absents… (Jean-Charles Hoffelé)