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Format : 2 CD Total Time : 02:30:05
Recording : 2015-2016 Location : Schiedam Country : Pays-Bas Sound : Eglise / Stereo
Label : Piano Classics Catalog No. : PCLD0108 EAN : 5060385450437
Publishing Year : 2016 Release Date : 29/06/2016
Genre : Classical
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Franz Liszt (1811-1886) Rhapsodie hongroise n° 1 en do dièse mineur, S 244/1 Rhapsodie hongroise n° 2 en do dièse mineur, S 244/2 Rhapsodie hongroise n° 3 en si bémol mineur, S 244/3 Rhapsodie hongroise n° 4 en mi bémol majeur, S 244/4 Rhapsodie hongroise n° 5 en mi mineur, S 244/5 "Héroïde-élégiaque" Rhapsodie hongroise n° 6 en ré bémol majeur, S 244/6 Rhapsodie hongroise n° 7 en ré mineur, S 244/7 Rhapsodie hongroise n° 8 en fa dièse mineur, S 244/8 Rhapsodie hongroise n° 9 en mi bémol majeur, S 244/9 "Peszter Carneval" Rhapsodie hongroise n° 10 en mi majeur, S 244/10 Rhapsodie hongroise n° 11 en la mineur, S 244/11 Rhapsodie hongroise n° 12 en do dièse mineur, S 244/12 Rhapsodie hongroise n° 13 en la mineur, S 244/13 Rhapsodie hongroise n° 14 en fa mineur, S 244/14 Rhapsodie hongroise n° 15 en la mineur, S 244/15 "Marche Rakoczi" Rhapsodie hongroise n° 16 en la mineur, S 244/16 Rhapsodie hongroise n° 17 en ré mineur, S 244/17 Rhapsodie hongroise n° 18 en fa dièse mineur, S 244/18 Rhapsodie hongroise n° 19 en ré mineur, S 244/19
Vincenzo Maltempo, piano
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 On redonne beaucoup actuellement dans les Années de Pélerinage, moins dans ces Rhapsodies hongroises que fouette pourtant la plus haute, la plus noble, la plus patriotiquement stimulée aussi, des légendaires inspirations lisztiennes. Quel souffle, et quelles cimes ! Il y sied moins une posture qu'une vraie cambrure des sentiments, avec une digitalité de Vishnou et un sens de l'improvisation sachant toutefois rester dans le ton. Dans les éternelles approximations de l'imaginaire folkloriste, on va de verbunkos (qui était une danse de recrutement militaire) en improvisations moins hongroises que tziganes (nuance valable aussi pour les danses de Brahms...), disons alors magyares, parfois lentes (lassan) et parfois s'emballant – et même cymbalum ! - en frénétiques friskas (qui ne sont pas des croquettes pour chien). Avec parfois une profondeur (déjà la cinquième, pas si éloignée des susdites Années) dont le piétinement finit par éclater en virtuosité pure, mais jamais gratuite : toujours en totale magie musicale chez ce compositeur. Notre interprète ici (aussi spécialiste d'Alkan) l'a très bien compris, même si le livret n'était pas obligé de le comparer trop vite à Horowitz (notre référence suprême là-dedans, en plus, demeurant l'immense Cziffra, puis l'oublié mais original Setrak). On regrettera peut-être une célébrissime deuxième rhapsodie à l'impro finale trop transgressive, ou une emblématique sixième pas toujours assez enlevée, mais on se rattrape sur une parfaite neuvième, et une dixième dont la crise de nerfs vous emballe tout cru. Emouvante, la onzième sonne comme un appel d'oiseaux, la treizième étant d'une grande noblesse d'allure. A partir de la seizième, c'est le dernier Liszt, ressassant, obsessionnel, lugubre comme sa gondole, obstiné comme sa czardas ainsi titrée. Relevons enfin le parfait rendu de la quatorzième, qui deviendra la Fantaisie hongroise, et pour la quinzième cette illustre Marche de Rakocsi, un manifeste aussi héroïque que la fameuse polonaise de Chopin. Rappelons que ce chant patriotique de la Hongrie (repris aussi par Berlioz pour la Damnation de Faust) fut, avant d'être arrangé en marche au début du siècle suivant, celui d'un prince hongrois du 18ème siècle menant l'insurrection contre l'Autriche. (Gilles-Daniel Percet)

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