Franz Liszt (1811-1886)
Concerto pour piano n° 1 en mi bémol majeur, S. 124 (LW H4)
Concerto pour piano n° 2 en la majeur, S. 125 (LW H6)

Edvard Grieg (1843-1907)
Concerto pour piano en la mineur, op. 16

Stephen Hough (piano)
Bergen Philharmonic
Andrew Litton

Dès ses début chez Virgin, Stephen Hough avouait, au long de deux récitals fabuleux, une dilection particulière pour les univers de Franz Liszt. En 2011 il osait enfin enregistrer les deux Concertos qu’il avait mis à son répertoire vingt ans auparavant. Magnifique gravure, dont les accompagnements inspirés de la Philharmonie de Bergen, dosés avec des soins d’esthète par Andrew Litton, avivent encore la singularité. Liszt exalte chez Stephen Hough sa virtuosité absolue, qui sait être ravageuse (la coda du Deuxième Concerto, inouïe !), mais qu’il contient, phrasant avec des élégances d’un autre siècle et raffinant la palette sonore, donnant à l’ensemble une cohérence classique malgré le grand ton d’improvisation maintenu de bout en bout des deux opus. Le brio, la ferveur, les imaginaires, le tout tenu dans un piano admirablement sculpté : écoutez le rêve du quasi adagio du Premier Concerto. Sublimes versions, que je place au coté de celles de l’enregistrement de Sviatoslav Richter et de Kirill Kondrachine. Aussi admirable que soit sa réalisation du Concerto de Grieg, précise, élégante, probablement choisie pour complément au vu de l’orchestre, Stephen Hough n’y atteint au même degré d’inspiration, mais les Liszt ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)