Franz Liszt (1811-1886)
Poème Symphonique n° 1 "Ce qu'on entend sur la montagne", S 95 "Berg-Symphonie"
Poème Symphonique n° 2 "Tasso. Lamento e trionfo", S 96
Eplogue Symphonique du Poème Tasso "Le Triomphe funèbre du Tasse", S 112 n° 3
"Poème Symphonique n° 3 "Les Préludes", S 97
Poème Symphonique n° 4 "Orpheus", S 98
Poème Symphonique n° 5 "Prometheus", S 99
Poème Symphonique n° 6 "Mazeppa", S 100
Poème Symphonique n° 7 "Festklänge", S 101
Poème Symphonique n° 8 "Héroïde funèbre", S 102
Poème Symphonique n° 9 "Hungaria", S 103
Poème Symphonique n° 10 "Hamlet", S 104
Poème Symphonique n° 11 "Hunnenschlacht", S 105
Poème Symphonique n° 12 "Die Ideale", S 106
Poème Symphonique n° 13 "Von der Wiege bis zum Grabe", S 107

Version de Liszt pour 2 pianos

Leslie Howard, piano
Mattia Ometto, piano

C’est entendu, Leslie Howard poursuit avec avidité chaque note du piano de Liszt. Après avoir enregistré toute l’œuvre connue le voici qui s’attelle à l’intégrale des poèmes symphoniques dans leur version pour deux pianos (il en existe une autre pour piano à quatre mains). Pour surprenantes que soient ces transcriptions, elles sont d’abord des réductions, et même des squelettes : Liszt, pourtant si virtuose dans l’usage d’un piano coloré, n’y fait jamais entrer les symphonies de timbres de l’orchestre, s’en tient exactement à la lettre de ces opus écrits dans l’euphorie de ses années de Weimar où tout son génie s’employait à inventer de nouvelles formes. Aussi virtuose et suggestif que soient les jeux contrastés de Leslie Howard et de Mattia Ometto, je peine à entendre ici justement ce qui fait le génie des poèmes symphoniques, ce subtil mélange de narration dramatique et d’évocation sonore. Effet bénéfique pourtant, les structures que l’orchestre peut masquer paraissent ici dans toute leur inventive complexité, et il est en fait assez passionnant de suivre l’audition de ces trois disques avec sous les yeux les partitions d’orchestre : ce que l’on croyait l’objet d’une pure fantaisie poétique se structure, dévoilant une grammaire bien plus rigoureuse. Utile donc, pour le lisztien fervent : Leslie Howard et Mattia Ometto savaient pertinemment à qui ils destinaient cet album téméraire (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

The pre-eminent Lisztian of our day, Leslie Howard recorded every bar of the composer’s music for solo piano during the 1990s and 2000s, including many items new to the catalogue. This new album forms a significant appendix to that monument of gramophone history. Liszt’s pioneering series of 12 symphonic poems came to fruition during his time as Kapellmeister at the court of the Duke of Weimar in the 1850s, although the gestation of many of the pieces begins somewhat earlier. Liszt did not conceive the final order of the works until all the pieces were ready for publication, but it is clear that he thought of all 12 works as a gigantic cycle. He issued them in versions for orchestra, for two pianos, and for piano duet. Thus, although works such as Les Préludes are familiar in their orchestral guise, they were conceived from the outset no less for the keyboard. The two-piano versions of these pieces are no mere transcriptions: Liszt allows quite considerable variance from the orchestral scores in order to make real duos, occasionally even adding some bars (as in Hungaria), omitting bars – especially of untuned percussion (as in Ce qu’on entend), or transforming the material with new harmonies instead of untuned percussion (as in Heroïde funèbre). As with his monumental versions of the Beethoven symphonies, he often makes an informed trade of the letter of the score for the spirit of it, and happily gets all the closer to the musical substance. Leslie Howard contributes a detailed booklet essay on the cycle of 12 poems, making this new studio recording all the more essential for Lisztians. He is joined in performance by the Italian pianist Mattia Ometto, who was praised by Aldo Ciccolini as a pianist ‘with a marvellous sensitivity, one of those artists whose responsibility is to make audiences perceive what real talent is.’