Rolf Liebermann (1910-99)
Die Schule der Frauen (L'école des femmes), opéra bouffe en 3 actes

Walter Berry, baryton
Kurt Böhme, basse
Nicolai Gedda, ténor
Christa Ludwig, mezzo-soprano
Anneliese Rothenberger, soprano
Wiener Philharmoniker
George Szell, direction

Après le succès de Pénélope en 1954, le Festival de Salzburg avait mis toutes les chances de son côté pour cette nouvelle création de Liebermann : de la musique tonale, plus proche d’ailleurs de la comédie musicale que de Mozart, dont le compositeur se revendiquait, une intrigue souvent vue à l’opéra : la belle soprano convoitée par un vilain barbon (basse) finira bien dans les bras du beau ténor après quelques péripéties sans dangers, voire franchement drôles (Cf le Barbier de Séville, Don Pascuale, La Femme Silencieuse, etc…), un solide et célèbre chef lyrique en la personne de Georges Szell, habitué des créations, un somptueux – bien qu’en effectif réduit – Philharmonique de Vienne, et surtout, surtout, une distribution pour laquelle plus d’un compositeur contemporain se damnerait : Rothenberger et sa délicate colorature, à croquer, Ludwig épatante dans un rôle comique, Berry débonnaire en Molière qui s’invite dans la propre pièce, Gedda fringant jeune premier au timbre enjôleur, et Böhme qui se souvient du Baron Ochs, la vulgarité en moins. Triomphe, forcément. Il est heureux qu’Orfeo l’ait documenté : depuis, on n’a pas revu souvent l’œuvre à l’affiche. (Olivier Gutierrez)