Zoltán Kodály (1882-1967)
"Háry János", comédie lyrique, op. 15
"Dances of Galánta" (2 versions)
Variations sur un thème populaire hongrois "The Peacock"
Psaume "Hungaricus", op. 13
"Dances of Marosszék"

Hungarian State Symphony Orchestra
Adam Fischer, direction
Budapest Festival Orchestra
Iván Fischer, direction

Zoltan Kodaly (1882-1967) est, avec Béla Bartók, la figure marquante de l'école nationale hongroise du vingtième siècle. Son œuvre au style néo-classique teintée d'impressionnisme est fortement imprégnée des chants populaires qu'il passa sa vie à collecter. Même si son œuvre orchestrale est minoritaire en regard de sa musique vocale et chorale, elle est aujourd'hui bien connue et largement représentée au disque et au concert. En témoigne la suite orchestrale "Harry János" (1927) qui fit vite oublier l'opéra dont elle est tirée. Six actions distinctes qui font alterner climats méditatif (L'horloge musicale de Vienne), héroïque (Chant d’amour) ou comique (Marche de l'Entrée de l'empereur et sa cour). Les Danses de Galanta et de Marossek doivent leur nom au lieu où Kodaly les a composé, elles sont tirées des chants populaires de la région. Le compositeur les a harmonisés et orchestrés avec autant de finesse que d'efficacité. Bizarrement, l'éditeur a ajouté le Psalmus Hungaricus Op. 13 en lieu et place de la Symphonie en ut ou du poème symphonique « Soir d'été » qui auraient mieux convenus. Il nous reste les Variations sur « Le vol du Paon » basée sur un thème populaire symbolisant émancipation et liberté, une vaste fresque symphonique en seize épisodes complétés d'un final en apothéose qui exploite magnifiquement toutes les ressources de l'orchestre. Interprétations irréprochables d’Adam et Ivan Fischer, à la tête de deux orchestres hongrois. (Jérôme Angouillant)

The best-known, most colourful orchestral works by the father of modern Hungarian music, in unbeatable native accounts. ‘The Hungarian dances presented to the world by Brahms strike the tone of urban Hungary in the 1860s, and are mainly by the composers of the time. The Dances of Marosszék are rooted in an earlier period: they conjure up an image of a Fairyland of the past.’ So wrote Zoltán Kodály in the preface to his through-composed rondocollection of dances, but his point stands for the other works on this compilation. He was a pioneer in bringing genuinely native inflections and timbres to the context of art-music from Hungary. Relating episodes from the life of a quintessentially Hungarian hero, Háry János now counts as the first national opera of note (even if surpassed internationally a few years later by Duke Bluebeard’s Castle), and its music travelled far more widely once Kodály made this orchestral suite inimitably coloured by the twang of the cimbalom. The Psalmus Hungaricus, too, powerfully conjures a sense of national pride, and a nationalism unburdened by bombast, in its progress from the tenor soloist’s laments towards a conclusion filled with hope and conviction all the more resonant for its composition in the middle of the feverish 1920s.