Toshio Hosokawa (1955-)
"Haiku" pour Pierre Boulez, pour piano
"Spell Song", pour hautbois
"Small chant", pour violoncelle
"2 Japanese Folk songs", pour harpe
"Extasis", pour violon
"Voice", pour trombone
"Edi", pour clarinette
"Senn VI", pour percussion

Musiciens du Klangforum Wien

Florian Müller, piano
Markus Deuter, hautbois
Benedikt Leitner, violoncelle
Virginie Tarrête, harpe
Annette Bik, violon
Andreas Eberle, trombone
Olivier Vivarés, clarinette
Lukas Schiske, percussion

Toshio Hosokawa (1955-) inaugure la série Solo du label avec "Haïku" (du nom de ce poème très bref, traditionnellement calligraphié à la verticale, sur une seule ligne), pour piano seul et dédié à Pierre Boulez. Si cet admirateur de la musique occidentale (Webern, Beethoven) n’a manifesté un intérêt pour la musique de son pays que tardivement – et à distance –, il nourrit progressivement son esthétique, d’abord axée sur les influences fondatrices de l’avant-garde allemande, de l’exploration des variétés de styles et de traditions japonaises : "Small Chant", pour violoncelle, est un bon exemple de cette synthèse entre les deux cultures. En contraste avec "Voice", la puissante pièce pour trombone, "Senn VI", pour percussion, nous fait entendre essentiellement des silences, séparés (ou reliés, c’est selon) d’événements sonores isolés, dont Hosokawa précise, dans ses instructions, la gestuelle exacte – à la manière des coups de pinceau du calligraphe, technique à laquelle se réfère également le jeu de la violoniste Annette Bik dans Extasis. Deux chansons folkloriques interprétées à la harpe complètent ce singulier panorama d’une voix particulière dans la musique contemporaine. (Bernard Vincken)

Toshio Hosokawa, Japan’s pre-eminent living composer, creates his distinctive musical language from the fascinating relationship between Western avant-garde art and traditional Japanese culture. His music is strongly connected to the aesthetic and spiritual roots of the Japanese arts (such as calligraphy), as well as to those of Japanese court music (such as Gagaku). He gives musical expression to notions of beauty rooted in transience: “We hear the individual notes and appreciate, at the same time, the process of how the notes are born and die: a sound landscape of continual ‘becoming’ that is animated in itself.” This album is part of Klangforum Wien’s “Solo” 5-CD series of recordings of pieces for one performer, which is the ensemble’s response to the 2020 Covid-19 pandemic.