 Né en Hollande et de culture allemande, Julius Röntgen étudia notamment auprès de Carl Reinecke. Chef d’orchestre et pianiste, il rencontra Liszt, Brahms et Grieg. Il s’installa à Amsterdam et dirigea le conservatoire de musique. Son catalogue comprend 21 symphonies, 7 concertos pour piano, 2 pour violon, 2 pour violoncelle… Sa musique de chambre est tout aussi variée et impressionnante avec 19 quatuors à cordes. Après les concertos n° 2 et n° 4, le label allemand nous propose une lecture dynamique de trois autres opus. “Dynamique” car le Concerto n° 3, en ré mineur, composé entre 1887 et 1888 évoque l’écriture de Liszt, mâtinée de formules rythmiques que l’on trouve plus communément chez Dvorák et Smetana. Le jeu racé d’Oliver Triendl et le dialogue offert par l’orchestre norvégien évitent tous les poncifs d’une virtuosité sans âme. Avec les deux derniers concertos composés en 1929 – et créés lors d’un même concert par The Reid Orchestra d’Edimbourg – on change radicalement de style. Le Sixième Concerto en mi mineur est en un seul mouvement, « une sorte de fantaisie qui prépare au concerto suivant, deux concertos siamois » selon les propres mots du compositeur. A des successions d’arpèges puis une certaine volubilité dans un climat menaçant, suit un jeu quasi-pointilliste du piano qui évolue d’une course-poursuite avec l’orchestre, pour s’achever dans le calme. Le Septième Concerto fait appel à des thèmes folkloriques et s’inscrit dans la veine néoclassique des années vingt-trente. Le caractère incisif et dansant de la musique est restitué avec beaucoup de panache par l’orchestre bien cuivré et un soliste au jeu équilibré. Le second mouvement laisse la place à un superbe dialogue entre le violoncelle solo et le pianiste. L’ombre de Brahms et de Schumann plane à nouveau… (Jean Dandrésy)  Our second CD featuring piano concertos by Julius Röntgen presents impressive Romantic music by this composer who was also an outstanding pianist and often interpreted his own compositions. His Piano Concerto No. 3 of 1887-88, by way of exception in four movements, is more reminiscent of Brahms and not at all of the New German School of Liszt adherents. In December 1929 Röntgen began composing his last two piano concertos, both of which are heard on this CD. His Concerto No. 6 has one movement and lasts a mere fifteen minutes. The theme consists of repeated gentle wavy motion that recurs at the beginning, in the middle, with the cadenza, and at the end and reflects the bitonality so diligently practiced by Willem Pijper and Paul Hindemith, two composers whom Röntgen held in admiration. His Concerto No. 7, his last such work, has three distinct movements and an ABA structure that would enable it to stand alone. It is Röntgen’s posthumous triumph that his two last concertos have never disappeared from the repertoire and have continued to be regularly performed together. Now for almost ninety years!

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