 John Williams a collaboré avec Steven Spielberg à de nombreuses reprises. Pour la saga d’Indiana Jones, il a su déployer un imaginaire sonore fait d’héroïsme épique, de dépaysement, de symboles mystérieux et de profondeurs archéologiques. Les partitions orchestrales, brillantes et foisonnantes, valent certes par elles-mêmes, mais elles renvoient presque inévitablement aux images des films et n’incitent pas forcément à les apprécier de façon purement musicale. En les transcrivant et arrangeant pour deux pianos, Enguerrand-Friedrich Lühl les dépouille un peu de leur voile cinématographique et les fait entendre dans leurs principales lignes de force. Pour ce faire, il explore toutes les facettes de son instrument, faisant appel à des techniques percussives contemporaines rappelant les bongos, les cymbales, la grosse caisse, la caisse claire, le chimes ou même la harpe. Le voyage proposé est ainsi assez inhabituel. Quant au programme, qui débute par la fanfare de la 20th Century Fox, il privilégie les partitions des épisodes I et IV, en utilisant le générique de fin des épisodes II et III comme préludes. Aventuriers, attachez vos ceintures et ouvrez vos oreilles ! (Emmanuel Lacoue-Labarthe)  Infatigable pianiste, Enguerrand Lühl se complaît aussi dans les transcriptions. Ses échanges avec John Williams lui permettent d’être le transcripteur pour piano solo et la plupart du temps deux pianos, des oeuvres du grand musicien américain. Nous voici donc au terme de notre saga John Williams. Après Star Wars, Jurassik Park, Harry Potter, E.T. et un Williams Solo, nous terminons ici avec Indiana Jones enregistré un fois de plus avec son complice Mahery Andrianaivoravelona.
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