Johann Schop Concertos sacrés Hamburger Ratsmusik Eckert - CPO555703 - CPO - Classique

Né à Hambourg vers 1590, le compositeur et violoniste Johann Schop débute sa carrière de musicien comme joueur de luth, de trompette et de violon dans le Wolfenbutteler Hofkapel de sa ville. En 1614, il se rend au Danemark à la cour de Christian IV mais doit fuir l’épidémie de peste pour se rendre à Osnabrück où il se met au service de Philippe-Sigismond de Brunswick. Il retourne finalement à Hambourg où il deviendra maître de chapelle jusqu’à sa mort en 1667. A l’occasion du mariage du prince héritier en 1634, il séjournera de nouveau à Copenhague en compagnie de Heinrich Schütz. Outre le fait qu’il fut un virtuose du violon et un compositeur exigeant, plusieurs de ses mélodies furent utilisées par J.S. Bach dans ses cantates. La musique de Schop basée sur le répertoire luthérien s’apparente à celle de Praetorius, Selle, Scheidemann, Weckman mais reste assez académique. Son corpus instrumental en revanche se révèle ici plus intéressant. Les Concertos Sacrés enregistrés ici furent publiés en 1643 mais le programme y fait alterner quelques danses dont une magnifique Pavane à variations (Pavaen de Spanje) pour violon et viole de gambe qui donne une idée de l’écriture virtuose et improvisée du compositeur. Des deux ensembles dirigés par la gambiste Simone Eckert on préférera les cinq chanteur/ses du chœur Aelbgut au continuo routinier du Hamburger Ratsmusik (Trois violons, deux violes de gambe un théorbe et un orgue). (Jérôme Angouillant)

Philatelically interested friends of music might be tempted to title this rarity the "Mauritius" of early music, for of the First Part of Sacred Concertos that Hamburg's municipal musician and Kapellmeister Johann Schop published in 1644, only a single complete copy survives in Germany, while the three others traceable worldwide are preserved only fragmentarily. For the value of an artwork, however, different criteria apply than mere rarity, and precisely these Schop's church music fulfills entirely: supplemented by some of the instrumental pieces that the composer and violin virtuoso once played for noble dance entertainments, the filigree, directly appealing song-settings rise in their wondrous weightlessness, full of hope, above the devastating times—here reigns the peace that in reality would wait another four years to arrive.