Grazyna Bacewicz (1909-1969)
Quintette pour piano n° 1
Quatuor à cordes n° 4
Traditional (arr. pour quatuor à cordes)

Jâms Coleman, piano (Steinway D)
Karski Quartet

Kaja Nowak, violon
Natalia Kotarba, violon
Diede Verpoest, alto
Julia Kotarba, violoncelle

Fascinante Grazyna Bacewicz : son Premier Quintette avec piano comme la 4e Quatuor à cordes sont deux opus majeurs de ses années cinquante, elle y fusionne ses audaces harmoniques avec les idiomes populaires, mais si décalqués de leurs sources qu’ils se fondent dans son langage radical. Le Quintette surprend toujours par son langage ambigu qu’augmente encore la présence du piano, si joueur dans le Presto ; il aura trouvé ici une lecture d’une finesse n’oubliant jamais la part d’ombre qui s’instille à mesure dans les œuvres de l’hâtive maturité du compositeur, comme si l’étau soviétique dispersait à mesure la fantaisie des opus précédents. Jams Coleman fait entendre ces cendres funéraires dans un Grave impressionnant dont l’aboutissement sera un final en tempête. Lecture magistrale, comme celle du Quatrième Quatuor : la mise en abime dès l’Andante initial fait songer à Bartok, tout comme le nocturne esseulé de l’Andante, dont les fantaisies un rien ironique du Final ne disperseront pas l’amer. Magnifiques propositions du jeune Quatuor Kaski qui nous doit les autres Quatuors, et le Second Quintette avec piano, Ignacy Zalewski ajoutant en postlude un fascinant - à force d’être étrange- opus inspiré par un chant populaire polonais : on croirait qu’il a glissé sa plume dans celle de Grazyna Bacewicz. Qui chante la mélodie originelle à la fin de l’œuvre ? (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

This recording marks an important addition to the discography of Graz?yna Bacewicz, a composer whose growing recognition stems from the exceptional quality of her music and its direct resonance with listeners. The String Quartet No. 4 (1951) and Piano Quintet No. 1 (1952) embody these qualities, offering a clear testimony to such qualities and an ideal path to approach Bacewicz’s distinctive voice. The performances are no less than idiomatic, delivered with conviction and freshness by a young, leading Polish-Belgian string quartet: the inspiring enthusiasm conveyed by the members of the Karski Quartet has a communicative drive that inevitably infects the listener.From the journal of Maria Modlinska: “11 December 1951, Warsaw, Tuesday. O joy! Wonderful weather for Grazyna’s return from Belgium. […] I waited at home with tea and cake. The table set, the apartment decorated with flowers. The plane was two hours late, they arrived at home around six. Grazyna, though very tired and slimmed down, was in an excellent mood. […] She told us about performing in the embassy in Brussels, in Liège and in other cities. Recording for the radio. 8 concerts in total. Everywhere huge success, and award ceremony on the 8th. […] her 4th String Quartet, awarded with the 1st prize at the international competition in Liège, played at every concert by the Quatuor Municipal de Liège. […] She was received very enthusiastically, cordially, and they expressed much interest in her compositions – they will play them.”