Serge Prokofiev (1891-1953)
Symphonie Classique, op. 25

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Concerto pour piano n° 1 en si bémol mineur, op. 23

Johann Strauss I (1804-1849)
Beliebte Annen-Polka, op. 137
Marche Radetzky, op. 228

Johann Strauss II (1825-1899)
Ouverture "Die Zigeunerbaron"
Ouverture "Die Fledermaus"
Annen-Polka, op. 117
Vergnügungszug, op. 281
Pizzicato-Polka
Kaiser-Walzer, op. 437
Perpetuum mobile, op. 257
Unter Donner und Blitz, op. 324
Frühlingsstimmen, op. 410
An der schönen blauen Donau, op. 314

Josef Strauss (1827-1870)
Sphärenklänge, op. 235
Delirien-Walzer, op. 212
Ohne Sorgen, op. 271

Kathleen Battle, soprano
Evgeny Kissin, piano
Berliner Philharmoniker
Wiener Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction

Herbert von Karajan, d’un geste arraché la douleur, lance le Premier Concerto de Tchaikovski, Evgeny Kisssin ne le regarde pas, serait-il effrayé par ce sacerdoce ? Tout entier à son piano il magnifie le lyrisme épique d’une œuvre que Karajan avait dirigée au disque pour le jeune Sviatoslav Richter, la boucle se boucle, derrière l’émotion le plaisir physique du jeu l’emporte à mesure, pour exploser dans un final où Karajan semble avoir oublié les souffrances. Il ne lui restait que quelques mois à vivre, mais rien n’en parait dans une Symphonie classique léchée, préparée au millimètre près, les Berlinois suivant chaque geste avec une attention parfois inquiète. Retour à Vienne, retrouvailles avec le concert du Nouvel an 1987, où une délicieuse Kathleen Battle flute Frühlingstimmen, où les ballets encombrent la Kaiser-Walzer, où Karajan se délecte des couleurs des viennois, musarde, caresse cette étoffe de son dont il rêva toute sa vie depuis les Nozze gravées avec eux pour le 78, depuis ses premiers album Columbia. Maitre absolu à Berlin, il gardera toujours une tendresse pour les Wiener Philharmoniker, qui irradie au long de ce concert émouvant, le plaisir faisant reculer la douleur dans le masque du visage. Troublant, magique par instant, nostalgique assurément. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Voici réunis sur un seul Blu-ray deux des concerts les plus emblématiques du dernier Karajan ; le 31 décembre 1988, six mois avant sa mort, il dirigeait à Berlin « sa » philharmonie et le jeune prodige Evgeny Kissin alors âgé de 17 ans. La symphonie classique est léchée, impeccable, mais sans beaucoup d’âme et le 1° concerto de Tchaikovksky permet au jeune pianiste russe, le visage fermé, de faire la preuve de son impressionnante virtuosité. Peu d’émotion mais une démonstration digitale spectaculaire. Mais c’est l’unique concert du nouvel an viennois que Karajan a dirigé, le 1° janvier 1987, qui captive. Détendu, souriant, cabotin jusqu’au bout des ongles, le maestro donne une leçon de style viennois que ses successeurs n’ont jamais su égaler, Carlos Kleiber et Harnoncourt à part. Les Philharmoniker lui mangent dans la main, et l’apparition de Kathleen Battle dans des Frühlingsstimmen de légende est un moment de grâce inégalable. Seul (mince) regret, la captation nous impose les ballets kitschissimes pendant la valse de l’empereur, alors qu’on aurait préféré voir Karajan. (Richard Wander)

The New Year´s Concert from the Golden Hall of the Musikverein Vienna with the Wiener Philharmoniker is always one of the best-selling classical albums each year. In 1987 Herbert von Karajan conducted his only performance of the New Year´s Concert performing famous pieces from Johann Strauss I, Johann Strauss II and Josef Strauss. As soloist in one piece you can hear the legendary soprano Kathleen Battle. The New Year´s Eve Concert 1988 was one of the last concerts that Herbert von Karajan gave with the Berliner Philharmoniker in Berlin. For this concert he invited the 17 year old Evgeny Kissin to his debut with the orchestra. After the concert the press did raving reviews about Kissin´s musicalitiy and technical skills and he proves till today that he is one of the best pianists of our time. It was barely half a year after this concert, on July 16, 1989, that Herbert von Karajan passed away. The present recording thus forms an essential document of two highlights in the last years of the maestro’s life. One of many such documents that have made this great conductor immortal.