Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Samson HWV 57, oratorio en 3 actes

Ernst Haefliger, ténor (Samson)
Maria Stader, soprano (Dalila)
Marga Höffgen, alto (Micah)
Kim Borg, basse (Manoah)
Hainz Rehfuss, basse (Harapha)
Maria Reith, soprano (Une femme philistine, servante de Dalila)
RIAS Kammerchor
Chor der St. Hadwigs-Kathedrale
RIAS Symphonie Orchester
Ferenc Fricsay, direction

L’éditeur indique Milan, le 7 décembre 1961, date fantaisiste pour une bande du RIAS notoirement enregistrée en 1955. Un doute subsiste, le chef d’œuvre de Haendel n’apparaissant pas dans la discographie officielle de Ferenc Fricsay, doute vite levé par la fulgurance de la direction comme par l’équipe de chant qui au RIAS était la sienne, et qui magnifie une exécution d’une puissance théâtrale certaine. Le choix de la traduction allemande ne minore en rien l’importance de la publication de cet incunable dont le son est remarquable de présence. Dés "Total Eclipse" on sait le "Samson" d’Ernst Haefliger historique, la concentration de la ligne, l’ampleur de la colonne de son, le raffinement jusque dans le désespoir, et une qualité mozartienne dans l’allégement le mettent à l’inverse des Samson âpres, de Robert Tear à Jon Vickers. La Dalila de Maria Stader, du moins sur le papier, pouvait faire douter : son soprano clair pourrait-il trouver la sensualité nécessaire, sa voix limitée rivaliser avec les souvenirs laissés par Joan Sutherland, Martina Arroyo, Janet Baker surtout ? Non, mais son chant sensible porte un éclairage différent sur le personnage. Parfaite Micah selon Marga Höffgen, splendide – on s’en doute – Manoah de Kim Borg, même Heinz Rehfuss oublie son chant de bois, gagné par l’espressivo d’une résurrection historique dont on peut enfin prendre la mesure. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

In the official Fricsay studio discography the Samson does not appear. For this reason the present recording is so rare. Originally from a 1955 radio source and restored by Urania Records, it is a real rarity.