Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Grand concerto en sol majeur, op. 6 n° 1
Grand concerto en do mineur, op. 6 n° 8
Grand concerto en sol mineur, op. 6 n° 6
Grand concerto en ré mineur, op. 6 n° 10
Grand concerto en ré majeur, op. 6 n° 5
Grand concerto en la majeur, op. 6 n° 11

Al Ayre Español

Farran James, premier violon
Raúl Orellana, premier violon
Benjamin Scherer, premier violon
Jorge Jiménez Campos, premier violon
Ander Berrojalbiz Echevarría, premier violon
José Manuel Navarro Aguilar, deuxième violon
Adriana Alcaide García, deuxième violon
Félix Ferrer Ballester, deuxième violon
Esther Pons, deuxième violon
Pedro Luis Arteche de la Fuente, alto
Andrés Cardona, alto
Krishna Nagaraja, alto
James Bush, violoncelle
Miguel Ángel Aguiló Matas, violoncelle
Francisco Aguiló Matas, violon
Julian Behr, théorbe
Carlos García Bernalt, clavecin

Eduardo López Banzo, clavecin, direction

Parmi les chefs d’œuvre de la musique instrumentale baroque, les concertos grosso op.6 de Haendel offrent le plus inattendu par leur double visage, précurseur dans l’expressivité, nostalgique dans l’hommage patent à Corelli, le maître du genre (l’autre op.6) que le jeune saxon rencontra lors de son séjour romain en 1707. Ayant compris l’alchimie si singulière de musique pure et de théâtralité (le passé), de rigueur et de sensibilité subjective (l’avenir), parfois introspective (élément que les fils aînés de Bach commençaient vers 1740 à approfondir), Eduardo López Banzo entend bien que ses accentuations et contrastes très marqués ainsi que la rapidité (justifiée) de ses tempi ne nuisent en rien à la profondeur de l’expression ni à la cohérence de chaque mouvement comme de l’ensemble. Son dynamisme ne dégénère jamais en recherche d’effets ni racolage, parvenant à préserver l’esprit de cette musique : la vivacité de l’éternelle jeunesse comme vertu. La mosaïque de sonorités et d’affects s’en redécouvre une unité réjouissante pour l’oreille et l’esprit. Cette plénitude est en outre magnifiée par l’impact d’une prise de son alliant clarté, vigueur et réalisme. (Pascal Edeline)