Edvard Grieg (1843-1907)
Peer Gynt, ballet

Jakob Feyerlik
Alice Firenze
Wiener Staatsballett
Wiener Staatsoper
Simon Hewett, direction
Edward Clug, chorégraphie

La farce douce-amère d’Ibsen, dont la musique de scène a été composée par Grieg fait rarement l’objet d’adaptations chorégraphiques. L’argument s’y prête pourtant grâce à ce récit spectaculaire fait de multiples rebondissements : la fuite du héros Peer Gynt de son village natal, sa rencontre avec la fille du roi des montagnes, ses aventures sentimentales en Afrique du Nord et enfin son retour pathétique au pays. L’œuvre d’Ibsen déborde de charges satiriques puissantes et constitue un terreau fertile pour qui sait en saisir la dimension tragique et facétieuse. Le chorégraphe Edward Clug retient un choix curieux en substituant à l’admirable musique de scène de Grieg quelques morceaux épars des œuvres de son répertoire. Cette déconstruction musicale ne sert guère le propos scénique, même si l’action respecte le rythme du récit d’Ibsen. Dans ce spectacle désordonné, la théâtralité occupe trop d’espace aux dépens des moments chorégraphiés. Certaines scènes font jaillir les sortilèges de ce monde enchanté : l’apparition d’un cerf blanc, équipé de béquilles, et les contorsions grotesques de la fille du roi. Coté danseur, saluons la performance de Jacob Feyferlik qui incarne Peer Gynt. Ce dernier aurait mérité d’être davantage mis en valeur sur le plan chorégraphique, tant son talent est grand. (Jacques Potard)

In this story ballet, choreographer Edward Clug merges the distinct versions of Peer Gynt by Edward Grieg and Henrik Ibsen into a new ballet experience. “A brilliant narrator” (Kronenzeitung), Clug captures the fantastic adventures of the boastful peasant boy, who sets off to become emperor of the world, with the help of the bold stage and costume design by Marko Japelij and Leo Kulaš. The result are “magical scenes, never seen like this in conventional ballets” (Kurier) with “an outstanding cast, down to the smallest roles” (Opernfreund).