En résidence depuis plus de vingt ans au château d’Esterházy, à Eisenstatdt, le Quatuor Haydn ne se limite pas à célébrer sempiternellement celui qui en fut le serviteur musical humble et zélé, bien qu’il lui ait consacré la majorité de ses enregistrements - ce qui, somme toute, est la moindre des choses. Il lui arrive régulièrement de se pencher sur des partitions de compositeurs moins illustres, et également moins favorisés par le sort. Ainsi de Carl Goldmark, dont l’enfance passée à Keszthely (Hongrie) dans un dénuement quasi prolétarien ne le prédestinait pas franchement à devenir le musicien qu’il devint pourtant, respecté et honoré par la capitale de l’Empire des Habsbourg, où il eut pour notable élève Sibelius. Le Quatuor op. 8, qui assura sa renommée à Vienne, est ici couplé avec le Quintette op. 9 (à deux violoncelles, comme le fit Schubert 34 ans plus tôt) dans un enregistrement sans réelle aspérité réalisé en 2007. (Christophe Luret) Carl Goldmark, Jewish composer of Hungaro-Austrian descent, practically never in his youth received comprehensive musical training, which may be why he only at the age of 30, around the year 1860, gained public attention as a composer with his string quartet Op. 8. Foregone has a period of intense self-study of counterpoint and works by Bach and Beethoven. Two years later, Goldmarks string quintet Op. 9 premiered, though being thought of as too bold for the taste of the audience, hence its performance was refused by Ferdinand David, concert master of the Gewandhaus Orchestra in Leipzig, after having made some unpleasant experiences with the string sextet by Brahms. The Haydn Quartet, for more than 20 years “quartet in residence” in Esterhazy Palace in Eisenstadt, is being supported by outstanding cellist and professor Rudolph Leopold.
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