Francesco Cilea (1866-1950)
Trois petites pièces
Chanson du rouet "L'Arcolaio", op. 4
Romance "Canto del mattino", op. 5
Air de danse "La petite coquette", op. 9
Impromptu à la Mazurka "C'est toi que j'aime", op. 10
Air champêtre
Flatterie, op. 11
Mazurka, op. 14
Burlesque "Badinage", op. 15
Berceuse, op. 20
Nocturne, op. 22
Seconde danse, op. 26
Trois petits morceaux, op. 28
Trois pièces, op. 29
Gocce di rugiada, op. 33
Au village, op. 34
A la Mazurke, op. 35
Valse, op. 36
Feuille d'album, op. 41
Suite, op. 42
Feuille d'album, op. 41 (version 1944)
Fuga reale
Trois pièces, op. 43
Deux pièces
Scherzo
Scherzando
Danse calabraise
Impromptu
Mazurka
Prélude
Vespero
Feuille d'album
Invocazione, d'après la Mélodie pour violon et piano
Serenata a dispetto, d'après la Canzonetta pour violon et piano
Danse, d'après la Petite Suite pour orchestre

Hormis l'opéra "Adriana Lecouvreur" qui est encore régulièrement enregistré et joué sur les grandes scènes internationales, on est bien en peine aujourd'hui de citer d'autres ouvrages du vériste Francesco Cilea. Restée confidentielle et partiellement inédite jusqu'à ces dernières années, son œuvre pour piano jalonne pourtant toute sa période créatrice (1883-1930) et révèle un autre visage, plus léger, intime et secret de ce musicien qui s'est plutôt illustré dans les grands drames lyriques. Elle compte une cinquantaine de pièces rassemblées sur ce double album : il s'agit essentiellement de miniatures (aucune ne dépasse quatre minutes) et de morceaux de caractère d'une grande variété (Mélodie, Sérénade, Danse, Badinage, Nocturne, Impromptu, Prélude, Berceuse, Valse, Caprice, Feuille d'Album...) tout à fait plaisants et agréables, résolument ancrés dans un romantisme persistant où l'on perçoit parfois l'influence de Chopin (telle Mazurka) et de Schumann (tel Scherzo). Pas de chefs d'œuvre injustement méconnus ni de pages vraiment faibles au sein de ces recueils sans prétention, manifestement destinés à un usage didactique ou privé, mais quelques pépites glanées ici et là, morceaux étonnamment profonds ou inspirés qui retiennent plus particulièrement l'attention et soutiennent une écoute répétée. Sans jamais lasser, Pier Paolo Vincenzi nous entraîne avec talent dans cette délicieuse promenade "fin de siècle". (Alexis Brodsky)

Francesco Cilea may now be best remembered as a composer of durable, blood-and-thunder staples of the verismo operatic school such as Adriana Lecouvreur and L’Arlesiana, but he addressed himself to chamber and instrumental music at both the beginning and end of his long career. Conservative and unfailingly melodic as his chosen idiom was, it nonetheless evolved in the 66 years between student salon pieces such as the Tre piccoli pezzi of 1888 and the album-leaf of 1944. There have been a few surveys of Cilea’s piano music on record, but none as complete as this new recording from Pier Paolo Vincenzi, who has already won critical praise on Brilliant Classics for recordings of piano rarities. A Diabelli Variations album (BC94836) gathered all the composers who had initially responded to the Viennese publisher’s request for variations on his little waltz together with the late masterpiece of variation form eventually devised by Beethoven. Vincenzi has also recorded the complete piano music of Richard Wagner (BC94450) which drew this notice from Fanfare magazine: ‘Vincenzi has the kind of sparkling, clear Italian touch one often associates with Benedetti, Michelangeli, or, more recently, Luisi. His playing alternates between seriousness and sensuality, drama and joy, and the listener is with him every step of the way… [His] performances are the recommended ones. Vincenzi’s experience with the shavings from an operatic master’s workbench is put to telling effect by Cilea’s little suites and dances. Most pieces are around three minutes long, but all capture a mood with the deft touch of an experienced writer for the stage. Although critics have occasionally been dismissive in their appraisal of these works, the scores actually speak for the composer’s meticulous handling of his material and his delight in showing off certain features of timbre and harmony.