Nouvelle première mondiale pour Tactus, qui poursuit son exploration de l’école de violon piémontaise du 18ème siècle. Après son fondateur Somis voici Giardini, un de ses élèves presque oublié aujourd’hui mais qui semble avoir joui en son temps d’une forte notoriété (comparse de J.C. Bach et de C. F. Abel à Londres où il mena une vie plutôt aventureuse et jalonnée d’échecs musicaux) et de protecteurs influant. Les 5 quatuors réunis ici nous font entendre une curieuse musique, mélange entre galanterie et tournures archaïsantes façon Corelli, saupoudrée d’étrangetés harmoniques tout à fait inattendues. Chaque instrument étant propulsé à son tour en position de quasi-soliste (et pas seulement la flûte un peu convenue de l’op. 25 n° 3), on se croirait plus d’une fois dans un véritable petit concerto (l’auteur a-t-il tenté à l’époque d’étoffer les orchestrations ? Cela semble si facile...). Autre attrait : un vrai sens du chant des cordes graves, qui s’exprime dans des adagios vibrants et bien sûr dans l’op. 23 n° 1 avec ses deux altos. Avec les moyens qui sont les leurs, les interprètes s’engagent à fond pour défendre cette musique colorée pour oreilles curieuses : à découvrir en espérant que d’autres formations seront tentées à leur tour. (Olivier Eterradossi) Felice Giardini was born in Turin in April of 1716. He studied violin with Giovan Battista Somis, former pupil of Arcangelo Corelli and founder of the Turin violin school, and at 20 he joined the Orchestra of the Teatro Regio in Turin; then he undertook a series of trips that took him to Germany, France and finally to London, where he lived for 35 years. There, in a very short time he became famous as skillful and stylish violinist and began attending the cultural and noble atmosphere of the city, obtaining the license by King George II for the release of nine collections of works. As witnessed by Charles Burney in his pioneering music history, Giardini fame spread to Italy and Germany, and its activities as violinist, composer, impresario and choirmaster, flourished until 1790, when he began his downward spiral, which led him, almost eighty years old, in 1792, to undertake one last trip to Russia, where four years later he died, forgotten and in poverty. Within this album the Mirus Quartet accompanied by fine soloists are rediscovering his quartets, perfect examples of Giardini great music that led him to win the English aristocracy of his days.
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