Alban Berg (1885-1935)
Sonate pour piano, op. 1

Tikhon Khrennikov (1913-2007)
Danse, op. 5/3
5 Pièces, op. 2

George Gershwin (1898-1937)
Préludes pour piano

Frédéric Chopin (1810-1849)
Nocturne en si majeur, op. 62/1
Impromptu n° 1, op. 29
Impromptu n° 2, op. 36
Impromptu n° 3, op. 51
Scherzo n° 1, op. 20
Scherzo n° 2, op. 31
Polonaise, op. 53

Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Andante con moto, op. 38

Evgeny Kissin (1971-)
Dodecaphonic Tango, op. 1/2

Claude Debussy (1862-1918)
Clair de lune

Evgeny Kissin, piano

Pour fêter ses 50 ans, l’enfant prodige du piano russe, Evgueni Kissin, donnait au festival de Salzbourg le 14 août 2021 un bien curieux récital : aucune grande pièce du répertoire, aucune grande sonate, une juxtaposition bien disparate de pièces courtes, censées évoquer ses propres souvenirs. Après la sonate de Berg bien pauvre en couleurs, que venaient faire ici quatre pièces totalement insipides d’un compositeur que le jeune Kissin se trouvait naguère obligé de jouer notamment lors de tournées à l’étranger, le tout puissant secrétaire de l’union des compositeurs de l’Union soviétique de 1948 à 1998 ( !) Tikhon Khrennikov. Totalement inutiles et inaudibles. Les préludes de Gershwin sont mieux venus, même s’ils sont bien peu idiomatiques. Les six pièces de Chopin qui suivent, dont la Polonaise « héroïques » rappellent le fabuleux interprète qu’en fut Kissin dans sa jeunesse, mais elles sonnent ici plus dur que virtuose. Les bis qui terminent cet étrange récital agissent comme une libération sur le pianiste qui ne s’est jusqu’alors jamais départi d’une réserve qu’on ne lui connaissait pas, notamment un amusant « tango dodécaphonique » de son cru. (Jean-Pierre Rousseau)

Evgeny Kissin appeared in Salzburg with compositions of the late Romantic and classical modern periods in the Großes Festspielhaus. Since his debut in 1987, the pianist has been a welcome guest at this festival, impressing with the maturity and brilliance of his playing. Kissin loves the dialogue with the audience and the direct power of the concert moment. With his solo recital, Evgeny Kissin presents the audience with a truly remarkable programme, a musical offering which inspires throughout, until the very last note fades away: “In a selection of encores, Kissin delivers the B-flat minor scherzo like a momentous pronouncement, alongside works by Debussy and Mendelssohn, as well as an original composition - he pulls them out of his sleeve, as impulsive and refined as if the concert had just begun.” (Salzburger Nachrichten) “Kissin blossoms into his full greatness” (Frankfurter Allgemeine Zeitung)