 Elsa Barraine n’aura certainement pas consacré assez de son temps à sa musique. Occupée jusqu’à la guerre par son engagement politique, puis une fois la paix revenue par une carrière dans l’administration musicale, la quasi-intégralité de son œuvre d’orchestre se trouve enclose sur ce disque utile. Sa signature orchestrale est évidente jusque dans sa singularité, héritière de Roussel, d’Honegger, sa syntaxe partage celle de ses amis communistes, Serge Nigg, Roger Desormière, Louis Durey, l’air du temps s’y infuse dans ses couleurs irisées, sa suractivité rythmique, ses audaces harmoniques tempérées, tout cela surprend l’oreille avant que le peu d’invention mélodique, l’envahissement des formules, ne viennent minorer l’heureuse surprises des débuts de la découverte, preuve hélas que le talent de sa jeunesse, qui lui valu de remporter le Prix de Rome peu avant ses vingt ans, aura fait long feu. Il faudrait qu’Elena Schwarz et ses forces de la WDR, si brillants dans cet album qui proprose trois œuvres enregistrées en première mondiale, fouillent justement du côté des débuts, les deux Cantates pour le Prix de Rome, "Héraclès à Delphes", "La Vierge guerrière" conservent peut-être le vrai génie d’Elsa Barraine. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Elsa Barraine (1910-1999) must have been a musical prodigy. At 18, she placed second in the competition for the coveted Prix de Rome; by 19, she had it in the bag. While studying under Paul Dukas in the Eternal City, she composed, among other works, a first symphony of remarkable quality and individuality, unmistakably neoclassical. There is no question that this was no mere talent but the manifestation of an outstanding figure. And she lived up to the high expectations placed upon her: The “symphonic illustration of André Spire’s poem Pogrom” proves to be a gripping tone poem, and the second symphony from 1938 unleashes a force one neither wants nor can resist. And there remains La Mise au tombeau du Titien (The Entombment of Titian”) from 1953 – a passacaglia whose expressive power and intensity take one's breath away.
|