Cipriani Potter (1792-1871)
Symphonie en do mineur (1834)
Symphonie en ré majeur (1833)
Ricercate pour piano et orchestre en fa majeur sur un thème français

Mélodie Zhao, piano
BBC National Orchesra of Wales
Howard Griffiths, direction

Il faut toute la curiosité de Howard Griffiths pour entreprendre de graver l’intégrale des neuf symphonies du britannique Cipriani Potter. Il arrive à mi-parcours avec ce nouveau CD, troisième de la série, qui regroupe deux symphonies écrites en 1833-34. Griffiths sait insuffler son énergie coutumière à ces œuvres qui ne sont pas sans évoquer les premières de Schubert ou celles de Ferdinand Ries, autre musicien qui doit sa résurrection au maestro britannique, l’un de ses titres de gloire avec les symphonies de Spohr.. Ce faisant, il parvient à rendre plus qu’intéressantes ces partitions oubliées, notamment celle en Ré majeur, que ses dimensions rapprochent des partitions germaniques les plus ambitieuses de son temps, hormis évidemment celles de Beethoven ou la 9° de Schubert. On n’en dira pas autant du Ricercate pour piano et orchestre sur un thème français favori qui demeure d’une rare insignifiance. Mais pour la réhabilitation de Cipriani Potter comme pour la qualité exceptionnelle de l’interprétation, on se laissera volontiers tenter en attendant l’achèvement d’une intégrale inattendue. (Richard Wander)

As a symphonist, the British composer, pianist, conductor, and pedagogue Philip Cipriani Hambly Potter works at the height of his era. He employs an opulent orchestra, drawing his colors from its palette with a remarkably bold brushstroke: Where heavy brass just now steered through breaking waves, delicate flutes and tender strings sound forth the next moment; through dreamy scenes suddenly marches heavy footwork, and when it comes to bringing works to an applause-worthy conclusion, all participants must push to the limits of endurance... This attitude is as fascinating as it is entertaining—precisely the right middle ground between symphonic earnestness and nonchalant playfulness, a welcome facet of early Romantic literature, much like the spirited concert piece that tastefully separates the two symphonies.