Christopher Tyler Nickel (1978-)
Messe
Te Deum (version révisée de 2024)

Catherine Redding, soprano
Vancouver Chamber Choir
Kari Turunen, direction
Vancouver Contemporary Orchestra
Clyde Mitchell, direction

Après l’« Évangile selon Marc » monumental et le « Requiem » d’une grande solennité, Christopher Tyler Nickel réaffirme sa foi chrétienne avec cette « Messe » et ce « Te Deum ». Composée en 2023, la « Messe » comprend six courtes parties et un long credo central de dix minutes. Le « Te Deum » est en quatre parties. Les deux œuvres reprennent les singularités des compositions liturgiques précitées. Il s’agit, d’une part, de la modération par l’emploi d’un chœur de chambre et d’un orchestre réduit où dominent un quatuor de hautbois, le cor anglais et, pour la « Messe », des tubas wagnériens ; d’autre part, de la spiritualité méditative d’un dialogue personnel et intime avec Dieu comme l’explique l’auteur ; enfin, de l’accessibilité par une écriture limpide où tout est retenu, mélodieux, suspendu dans une atmosphère d’intemporalité où l’on perçoit les accents du plain-chant médiéval. Inquiet par l’état actuel du monde, Nickel imprime à ces compositions un climat d’imploration mélancolique austère quasi lugubre. Le chœur de chambre de Vancouver et la soprano Catherine Redding, soutenus par l’orchestre contemporain de Vancouver dirigé par Clyde Mitchell, expriment avec ferveur toute la spiritualité ces deux belles compositions. (Gérard Martin)

Award-winning Canadian composer Christopher Tyler Nickel adds to his impressive catalogue of large-scale liturgical works with a double-bill featuring his Mass and Te Deum, composed concurrently and completed in 2022. As with previous works – including Requiem, and the seven-hour long oratorio The Gospel According to Mark – Chris’ spirituality infuses his music with melancholy and meditative qualities. Haunting intimacy, a predilection for chant-like melodies and allusions to Medieval music, and plangent orchestral colours, give these two new sacred works a feeling of timelessness. Listeners will recognise Chris’ penchant for unusual combinations of instruments – a quartet from the oboe family in both works, with the lesser heard oboe d’amore and bass oboe alongside oboe and cor anglais; and a pair of Wagner tubas in the Mass.