Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon n° 9 en la majeur, op. 47 "Kreuzer"
Romance pour violon n° 2 en fa majeur, op. 50

Claude Debussy (1862-1918)
Sonate pour violon n° 3 en sol mineur, CD 148

George Enescu (1881-1955)
Sonate pour violon n° 3 enla mineur, op. 25 "Dans le caractère populaire roumain"

Grigora? Dinicu (1889-1949)
Hora staccato (arr. J. Heifetz)

Niccolo Paganini (1782-1840)
Concerto pour violon n° 1 en ré majeur, op. 6 (2 versions)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto pour violon n° 2 en mi majeur, BWV 1042

Johannes Brahms (1833-1897)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 77

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 3 en sol majeur, K 216 "Concerto de Straßburg"

Alban Berg (1885-1935)
Concerto pour violon "A la mémoire d'un Ange"

Jean Martinon (1910-1976)
Concerto pour violon n° 1, op. 51

Federico Elizalde (1907-1979)
Cadence du concerto pour violon

Maurice Ravel (1875-1937)
Introductionde la "Tzigane"

Ernest Chausson (1855-1899)
Poème pour violon et orchestre, op. 25

Edouard Lalo (1823-1892)
Symphonie espagnole en ré mineur, op. 21

Jean Sibelius (1865-1957)
Concerto pour violon en ré mineur, op. 47

Christian Ferras, violon
Pierre Barbizet, piano
Mireille Monard, piano
Sinfonieorchester des Norddeutschen Rundfunks
Hans Schmidt-Isserstedt, direction
Orchestre de Chambre de Toulouse
Louis Auriacombe, direction
Boston Symphon Orchestra
Charles Munch, direction
Orchestra Sinfonica di Roma della RAI
Rudolf Kempe, direction
Radio-Sinfonieorchester Berlin
Paul Kletzki, direction
Rotterdam Philarmonic
Jean Fournet, direction
Orchestre de Paris
Serge Baudo, direction
Orchestre Philharmonique de l'ORTF
Roberto Benzi
Berliner Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction

Edité en 2022 à l’occasion du 40e anniversaire de la disparition du violoniste français Christian Ferras (1933-1982), ce généreux coffret enrichi de cinq petites interviews – l’artiste évoque notamment sa carrière et sa conception du Concerto de Berg (d’où le titre de cette parution) – complète la riche et impressionnante discographie du musicien. Quelle prodigieuse carrière, en effet, que celle de Ferras qui joua avec les plus grands chefs de son temps ! Le label Rhine Classics associe gravures en studio et « live ». Pour ce qui concerne les premiers témoignages, Ferras retrouve Pierre Barbizet dans Beethoven, Debussy et Enescu dans les studios de Francfort en 1954. La prise de risques est étonnante et la fusion entre les deux musiciens, remarquable. Mais la grande majorité des bandes que nous écoutons concerne des captations en studio. Certains enregistrements sont techniquement excellents comme la première apparition de Ferras aux Etats-Unis avec Munch et Boston dans le Concerto de Brahms. Moins idiomatique pour nos oreilles actuelles est le Concerto pour violon en mi majeur de Bach avec l’Orchestre de chambre de Toulouse en 1958. D’une toute autre pertinence apparait le Concerto en sol majeur de Mozart avec le Symphonique de la Rai de Rome dirigé par Rudolf Kempe : quelle énergie, quelle vie ! Les deux derniers disques sont les plus passionannts. Le Concerto à la Mémoire d’un Ange de Berg avec le RSO de Berlin et Paul Kletzki est certainement la plus émouvante version dont nous disposions de Ferras qui ne se prive pas pour dire qu’il s’agit de « l’œuvre la plus intéressante du dodécaphonisme », écriture qu’il n’apprécie guère… Dirigé par Jean Fournet, le rare Concerto n° 2 de Jean Martinon est plus abouti que la version de Szeyring avec Kubelik captée un an plus tôt. La version du Poème de Chausson fut gravée à New York par l’Orchestre de Paris en tournée, en octobre 1968. Serge Baudo dirige l’orchestre, treize jours avant que Munch, le directeur musical de la formation ne soit terrassé par une crise cardiaque. Le Poème de Chausson est un petit bijou d’une élégance de tous les instants. Le Concerto de Sibelius avec Karajan à la tête du Philharmonique de Berlin est un témoignage passionnant, capté en concert, en 1971, sept ans après l’enregistrement de référence gravé pour Deutsche Grammophon. A noter parmi les interview quelques “perles” comme le premier interview que Ferras accorda en 1946, à Paris. Il n’avait que 13 ans… (Jean Dandrésy)