Son second prix au Concours Tchaikovski n’était pas si loin que cela (1994), et le disque, mis à part quelques premiers sillons pour Melodiya qui l’avait capté encore adolescent, un peu terra icognita lorsque, dans la belle acoustique de la Doopsgezinde Kerk d’Amsterdam les micros de Bert van der Wolf captèrent ce programme Chopin au mois de novembre 1996. Pour le même éditeur, Kolya (comme le nommait affectueusement Tatiana Nikolayeva) gravera un programme Schumann, deux Concertos de Mozart, surtout les Etudes-Tableaux de Rachamninov qui feront grand bruit, laissant les sessions Chopin dans l’ombre, injustice ! Comme ce piano s’exhausse en pure poésie, empli d’un cantabile magique (la Ballade, la section centrale du Scherzo), d’une folle élégance pour les Valses et les Mazurkas, avec toujours cette volonté d’émouvoir au lieu de briller, de surprendre au lieu d’épater (écoutez la Polonaise, si parfaitement construite), un musicien à l’œuvre qui aura rencontré un instrument magnifique, boisé tout du long des registres, lui offrant cette palette de nuances, dans les couleurs comme dans la dynamique, qui saisissent l’âme même de Chopin. Admirable disque, enfin à nouveau à portée d’écoute. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Chopin recital by the extraordinarily gifted young Nikolaj Lugansky. To the exclusion of the Nocturne op. 27/2, the works on this recording were written in the years between 1841 and 1847, the ‘George Sand chapter’ in the Chopin biography. Chopin met the writer in the fall of 1836 at the Countess Marie d’Agoult’s. Smoking sigars and often dressed as a man, Sand immediately roused Chopin’s aversion: “What an antipathetic person this Sand is! I doubt if she is a woman at all.” She, on the contrary, was fascinated by “that poor, sad angel” and slowly succeeded in winning him over. The famous journey to Mallorca, where Chopin composed his Préludes, was the final step. From then on Sand and Chopin were inseparable.
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