Isabella Leonarda (?1620-1700)
Sonate pour violon et basse continue, op. 16 n° 12

Francesca Caccini (1588-1640)
"Lasciatemi qui solo"

Mademoiselle Duval (1718-?1775)
Prologue "Air pour les plaisirs"

Gracia Baptista (?1540-?1558)
"Conditor Alme"

Zulema de la Cruz Castillejo (1958-)
"Canciones de amor", pour soprano, violon, violoncelle et piano

Elisabeth-Claude Jacquet de La Guerre (?1664-1729)
Sonate n° 1 en la mineur pour violon, viole de gambe et clavecin

Maddalena Casulana (?1540-1583)
"Morir non puo il mio core"

Helena Canovas Parés (1994-)
"Largo once again", pour violon, violoncelle et clavecin

Anne Madeleine Guédon de Presles (?1700-?1754)
Air Sérieux "Solitaires, Témoins de ma secrète peine"

Mademoiselle Buttier (18e siècle)
Air Sérieux "Vole amour, Dieu vainqueur"

Marieta Morosina Priuli (?1630-?1667)
Correnti da sonarsi pour violon et épinette

Lady Mary Dering (1629-1704)
"A False Designe to be Cruell"

Anna Urpina, violon baroque, violon
Maria Hinojosa, soprano
Daniel Oyarzabal, clavecin, piano
Nicola Brovelli, violoncelle baroque, violoncelle
Nacho Laguna, théorbe, guitare baroque

Le programme que propose la violoniste Anna Urpina avec cet album peut paraître un peu déroutant mais réserve surtout nombre de surprises et découvertes. Les compositrices proposées à notre curiosité couvrent en effet une période qui va de la fin du XVIe siècle à aujourd’hui (avec des œuvres de 2004 et 2024), mais avec un "trou" de 250 années, du milieu du XVIIIe à la fin du XXe siècle. Si Elisabeth Jacquet de la Guerre ou Francesca Caccini sont connues (nombre d’œuvres de la 1ère nous sont parvenus et la 2ème est connu comme la première compositrice dont un opéra nous soit connu), et leur biographies documentées, nombre d’œuvres recensées sont aujourd’hui perdues ou mal attribuées. Plusieurs apparaissent comme des pionnières : premier opéra "au féminin" connu pour Francesca Caccini, premiers opéras de compositrices donnés en public à Paris pour Elisabeth Jacquet de la Guerre et Mademoiselle Duval, premiers madrigaux publiés d’une compositrice pour Maddalena Casulana… Un ensemble qui nous permet de découvrir des œuvres rares dont la maîtrise, le caractère ou l’originalité démontrent s’il en était besoin que le talent musical n’a jamais été une spécificité masculine. Les interprètes sont en outre étonnants dans leur capacité à restituer avec autant de talent et de conviction des partitions aussi différentes et il y aura sans doute plus d’une compositrice de ce programme que vous souhaiterez découvrir plus avant. Pour notre part nous pouvons notamment mentionner Isabella Leonarda (1620-1704) ou Helena Cánovas (1994). Nous finirons en soulignant que sur les 12 œuvres présentées, 7 sont des premières au disque. (Marc Ossorguine)

Violinist Anna Urpina, joined by soprano María Hinojosa, harpsichordist Daniel Oyarzabal, cellist Nicola Brovelli and theorbist Nacho Laguna, unveils a vibrant journey through music by women composers from the Renaissance and Baroque to the present day. Featuring world-premiere recordings of works by Isabella Leonarda, Francesca Caccini, Élisabeth Jacquet de la Guerre, Maddalena Casulana and others, the album also embraces contemporary voices Zulema de la Cruz and Helena Cánovas. A celebration of creativity across centuries, Le Chant des Muses gives new life to music too long unheard.