 Carl Loewe est resté encore connu de nos jours pour ses lieder (plus de cinq cent, souvent baptisés « ballades » qui ont fait l’objet d’une volumineuse édition de 21 CD sous la houlette de Cord Garben chez CPO également) que les grands chanteurs germaniques mettent volontiers à leur programme. Robert Schumann prisait d’ailleurs fort leur auteur, qu’il jugeait particulièrement représentatif d’un art profondément allemand. Mais le musicien fut aussi un compositeur éclectique, auteur de six opéras, dix-huit oratorios, de musique de chambre et d’orgue et…de ces deux symphonies. Composées en 1834-1835, elles frappent non par leur forme classique (quatre mouvements, une demi-heure chacune) mais par la variété et le dramatisme interne à chaque mouvement, comme ces deux finales très développés et aux ruptures, de tempo, de style, d’écriture pleines de surprises. De même dans la symphonie en ré mineur, l’étonnant scherzo, placé en deuxième position, est le mouvement le plus développé des quatre, au rebours de toute tradition. La philharmonie d’Iena et son chef Simon Gaudenz jouent de la couleur et des alliages de timbres volontiers insolites de Loewe, notamment de très percussives et sèches timbales, parfois en soutien des pizzicatos des cordes pour accentuer les effets de surprise de ces pages surprenantes. Une brève ouverture complète ce CD assez court et illustre également ce goût du dramatisme de Carl Loewe même dans une aussi petite pièce. Une découverte intéressante de plus à l’actif de CPO. (Richard Wander)  Of Carl Loewe's oeuvre, his comprehensive Lied edition is best known (see cpo 7773552, 22 CDs!!). In contrast, his two symphonies are rarities that we do not want to withhold from you. Unfortunately, nothing is really known about the exact circumstances of the composition and premiere of the two symphonies. With regard to the E minor symphony, Loewe himself at least left the note that the composition was completed on December 15, 1834. With regard to the D minor symphony, it is assumed that it was composed in 1835. Especially the D minor symphony, which was composed later, comes up with surprises in its formal layout. The instrumentation is very similar to his first symphony in E minor, but the frequent use of four horns is striking, with which Loewe takes a step further towards the typical Romantic instrumentation. When looking at the sequence of movements, the interchange of slow movement and scherzo is striking, and in the harmonic structure Loewe allows himself an extravagant excursion into F-sharp major in the introduction of the fourth movement. The CD is completed with Loewe's Themisto Overture, a compressed drama whose atmosphere comes to a head with tremolo surfaces, falling lines and syncopated counter-motives.

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