Quoi faire du Concerto pour piano après Mozart ? Czerny se pose la question comme si ceux de Beethoven dont il fut l’élève, n’avaient pas existés. Etrange, et plus encore la réponse qu’il apporte en se coulant dans le modèle du concerto narratif illustré par Field ou Ries, et dont l’initiateur fut Weber avec son Konzertstück. Non pas un anachronisme, mais une autre branche du romantisme qu’illustre parfaitement le Concerto en la mineur de 1829, dont l’Adagio est une merveille, et comme le joue Howard Shelley, comme en musardant, sans avoir l’air d’y toucher ! Pas de meilleur guide que lui dans ces opus souvent vétilleux, qui hésitent entre deux styles, peuvent se perdre dans des effets de manche comme le ton militaire dont se pare trop vertueusement le Concerto en fa de 1820 : orchestre et pianiste y sont un peu trop à la parade. Mais enfin, si l’on est assez artiste, cette musique révèle ses beautés, et Shelley les donne à entendre avec presque de l’ingénuité, discourant à foison avec ses musiciens des antipodes. C’est décidément tout comprendre de cet entre deux mondes où se forme le premier romantisme, et lorsque le style virtuose s’en mêle, comme dans le capricieux Rondo brillant, c’est tout un univers disparu qui resurgit, délicieux, émouvant, si finement ressuscité (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) Active in every genre other than opera, Czerny is now remembered largely for the numerous piano studies he wrote as pedagogical aids. Which makes Howard Shelley’s advocacy of the three virtuoso works for piano and orchestra recorded here, two of them for the first time, all the more welcome: this is music which cannot fail to appeal.
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