![](images/spacer.gif) Etudiant au Conservatoire de Prague, Josef Vlach rêvait déjà de constituer son quatuor. Ce sera finalement fait en 1950, Vlach imposant un style cravaché, où les rythmes éclataient, où le jeu était orchestral, une sorte de révolution en soi. Leur grand œuvre sera les quatuors de Beethoven, relus drastiquement, qui leur vaudra une réputation internationale, et des disques pour Electrola, Deutsche Grammophon, His Master’s Voice, discographie dispersée, vite disparue, et oubliée lorsque furent révélées les archives de la Radio Tchèque les montrant dans toute l’ampleur de ce que sera devenu leur répertoire, sinon leur art. Mais les retrouver au sommet de leurs moyens, si fidèlement captés par les ingénieurs de Supraphon , quel bonheur sans mélange ! Un seul Quatuor de Mozart, le 15e, mais joué avec une telle concentration, une telle présence ! Du coup je comprends mieux d’où vient la ferveur qui anima ensuite les Talich abordant Mozart. Cette plénitude du son et de l’expression fit école. Tout le reste de l’album est consacré à leur Dieu Beethoven, d’avoir tout l’Opus 18 est évidement fabuleux, tant le style y est tenu, l’expression intense, mais n’avoir si fidèlement saisi par les ingénieurs de Supraphon que le Razumovsky, si dense, si noir, et probablement l’un des plus déchirant 14e qui semble regarder droit dans les yeux celui des Busch, c’est vraiment trop peu. On cherchera pour se consoler l’intégrale engrangée pour la Radio (et éditée en son temps par l’ami Pierre-Emile Barbier chez Pragua), mais revenir ici prier son Beethoven avec les Vlach, c’est retourner aux sources modernes de l’interprétation des Quatuors. Réédition parfaite, à compléter avec l’album Debussy/Ravel (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé) ![](images/spacer.gif) After having paid tribute to the legacy of the Czech Chamber Orchestra (SU 4203-2), Supraphon has now commemorated another ensemble connected with the violinist and conductor Josef Vlach, a gifted pupil of Josef Talich. Established in 1950, since 1954 the Vlach Quartet performed in the line-up in which it had triumphed in the competition in Liège (1955) and in which it conquered stages worldwide and made all the recordings featured on this album. Two exciting quartets, the Smetana and the Vlach, were active in Prague, ensembles whose difference represented an inspiring polarity of approaches to music interpretation. Ivan Medek thus described the personality of Josef Vlach, who with kindness and authority alike formed the quartet’s soul: “Similarly to Talich, Vlach was not a scholarly artist. Yet he possessed a remarkable ability, an acute sense for that which is really strong and communicative in music. His intellect seemed to be constantly fed from an immense source of profound emotional inspiration. The Vlach Quartet recorded Beethoven’s quartets within 10 years (1960-70). Given the year in which it was recorded, 1956, the “bonus” Mozart quartet in D minor is one of the ensemble’s oldest recordings made soon after their victory in Liège. The presented Beethoven tracks are merely part of the Vlach Quartet’s remarkable legacy, which encompasses quartet works by Czech composers (Dvorák, Suk, Janácek, etc.), as well as by Brahms, Tchaikovsky, Debussy and Ravel. And after you have listened to the fourth disc of this compilation, there will be more to look forward to.
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