Carl Adolph Lorenz (1837-1923)
Trois Lieder, op. 9
"O weint um sie", op. 5
"Frühling", op. 29 n° 2
Frühlingslied
Quatre Leider, op. 58
"Ingeborgs Klage", op. 17
"Strandlieder", op. 97 n° 1
"Das Märchen von den Fischerkindern", op. 28 n° 1
Weinachtlied, op. 70
"ch armes aidlein", op. 77 n° 3
Deux duos, op. 13
Deux Lieder, op. 23
Wiegenlied, op. 28 n° 2

Katarzyna Dondalska, soprano
Iwona Hossa, sopano
Ewa Wolak, contralto
Piotr Kusieicz, ténor
Adam Zdunikowski, ténor
Joanna Lawrynowicz, piano

Nous connaissons peu de l’allemand Karl Adolf Lorenz (1837-1923), compositeur, chef et organiste, né à Köslin et ayant fait toute sa carrière à Szczecin au temps où ces deux villes de Poméranie-occidentale sur la Baltique étaient allemande avant de devenir polonaises en 1945. Et c’est bien cette influence slave qui diffuse dans les mélodies de Lorenz contemporain de Tchaïkovski ou de Dvorák : de la couleur mordorée incontestablement romantique de cette anthologie nous retiendrons les voix polonaises particulièrement lyriques avec un sens inégalé de la ligne et un large vibrato toujours maitrisé - couvrant parfois un piano bien sage - souvenir d’une école de chant aujourd’hui disparue où la générosité prévalait et, à l’écoute, je pense à la merveilleuse Galina Vichnevskaïa que les moins de vingt ans devraient redécouvrir… De Carl Adolf Lorenz, sorti de nulle part, les mélodies nous semblent si familières que nous soupçonnerions derrière cet inconnu, caché sous un pseudonyme, un illustre compositeur s’amusant à pasticher, non sans humour, Offenbach, Bizet, Verdi, Wagner entre le bœuf Stroganov et la salade russe. Alors dans cet univers très daté, raccord avec la ligne graphique du label Acte Préalable, si vous écartez délicatement le sable des années passées, vous découvrirez quelques pépites d’ambre de la baltique qui orneront avec grâce votre bibliothèque… et vous serez charmés ! (Florestan de Marucaverde)