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Format : 1 CD Durée totale : 01:08:21
Enregistrement : 10-11/12/2014 Lieu : Glasgow Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68055 EAN : 0034571280554 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 01/02/2017
Genre : Classique
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Max Bruch (1838-1920) Concerto pour violon n° 2 en ré mineur, op. 44 Pièce de concert en fa dièse mineur, op. 84 In Memoriam en do dièse mineur, op. 65 Adagio Appassionato en fa mineur, op. 57
Jack Liebeck, violon BBC Scottish Symphony Orchestra Martyn Brabbins, direction
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 Pourquoi le Deuxième Concerto de Max Bruch, qui élève dans ses premières mesures une des plus belles suppliques jamais écrite pour le violon, est-il resté dans l’ombre du démonstratif Premier Concerto ? Mystère auquel je n’ai jamais su répondre. Bruch l’écrivit pour Sarasate qui le créa le 2 février 1877 à Francfort. Son ton effusif, le caractère assez libre de sa structure, correspondent à la nature du violoniste espagnol. Jack Liebeck, lancé dans une intégrale des opus concertants de Bruch, y est magnifique de subtilité, de sens des apartés, il fait paraitre avec son archet inventif un vrai personnage, un héros romantique, fidèle à l’art évocateur qui fait tout le prix de la musique de Bruch, et Martyn Brabbins avec ses Ecossais lui composent des paysages admirables, car Bruch écrivait son orchestre avec un art de peintre, sfumato compris. La plus belle version depuis le modèle de style laissé par Salvatore Accardo et Kurt Masur, rien moins, et dont l’espressivo me semble aller plus loin. Deux des trois opus qui complètent ce concerto-poème ne sont pas d’une eau si pure, mais le métier de Bruch y est si parfait que l’ajout d’un soliste aussi inspiré leur donne une toute autre stature. Ténébreux le "Konzerstück" prend ici un ton d’opéra, murmuré, "In memoriam" déploie son élégie sur un archet incroyablement ductile. Quant au ténébreux "Adagio appassionato" écrit pour Joachim, c’est un chef d’œuvre. Le compositeur le savait bien, qui écrivait à son éditeur Symrock "C’est l’une de mes meilleures œuvres". Poème élégiaque qui dit ses vers d’une seule ligne, il est l’alpha des nombreuses pièces libres pour violon et orchestre qui élargiront le répertoire de l’instrument à compter des années 1890. Jack Liebeck le magnifie, écoutez un peu ce violon qui déclame (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

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