Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n° 1 en do mineur, op. 68
Symphonie n° 2 en ré majeur, op. 73
Symphonie n° 3 en fa majeur, op. 90
Symphonie n° 4 en mi mineur, op. 98

Wiener Philharmoniker
Rafael Kubelik, direction

Les revoilà enfin, ces Symphonies de Brahms avec Rafael Kubelik et les Wiener Philharmoniker, elles ont accompagnées mon adolescence de leurs textures claires, de leurs mouvements souvent vifs, quelque chose d’élancé jusque dans leur implacable sostenuto inhérent à la battue si libre du chef tchèque, où le son des Wiener rayonnait d’abord du quatuor. Tout un Brahms de lumière qui sonnait à l’encontre de l’autre intégrale que je vénérais, celle d’Hans Schmidt-Isserstedt et de ses hambourgeois. Las, les albums de Kubelik disparus avec le microsillon, ne connurent qu’une seule très médiocre réédition en collection économique, de toute façon fugitive (et heureusement). Les voici enfin sorties de la boite d’allumettes où certains remastering les avaient enfermées : il semble bien qu’Urania ait choisi de reporter ici l’excellente édition japonaise de format SHMCD. Rafael Kubelik allège tout, rend tout fluide, n’assène jamais le moindre accord, ne proclame pas les forte, c’est de bout en bout de la musique de chambre, cela surprend dans la Première Symphonie, dont les orages son ôtés, et culmine dans une Deuxième Symphonie miraculeuse de soleil, sommet de l’intégrale. Personne ne sera surpris en entendant Kubelik adopter les mêmes tempos que Karel Ancerl choisira à Prague, ni d’ailleurs la même baguette cursive. Mais il ne résiste pas aux trésors de poésie du quatuor et aux sonorités inventives des bois viennois, employant leurs palettes insensées à plein dans les atmosphères vespérales de la Troisième Symphonie ou dans le glorieux automne d’une Quatrième Symphonie dont la passacaille semble s’enivrer de son propre mouvement. Ensemble magique, qui veut être apprivoisé, et devient vite indispensable. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Before recording the best of his repertoire (Dvorak, Mahler, Beethoven, Schumann) for Deutsche Grammophon, Rafael Kubelik was particularly active with the English label Decca. With it, in fact, he recorded his only complete edition of the Brahms Symphonies in 1957. And it is this beautiful stereo version, which has not been found on the market for years, that we are presenting on these 2 CDs after a careful restoration.