Luigi Boccherini (1743-1805)
Symphonie en ré majeur, G 490
Symphonie en ré majeur, G 500
Symphonie en do majeur, op. 7
Symphonie en do majeur, op. 10 n° 4
6 Symphonies, op. 12
6 Symphonies, op. 21
6 Symphonies, op. 35
Symphonies, op. 37
Symphonie en do mineur, op. 41, G 519
Symphonie en ré majeur, op. 42, G 520
Symphonie en ré mineur, op. 45 n° 5, G 522
Symphonie en ré majeur, G 521
Concerto pour violoncelle n° 1 en do majeur, G 477
Concerto pour violoncelle n° 2 en ré majeur, G 479
Octuor, op. 38

Stuttgarter Kammerorchester
Deutsche Kammerakademie Neuss
Johannes Goritzki, direction

Feu Johannes Goritzki (1942-2018), violoncelliste émérite, disciple de Casals, Cassado, Navarra, et chef d’orchestre aussi méticuleux qu’engagé, avait entrepris en 1990 la résurrection des 29 symphonies de Boccherini (1743-1805). Il en résulta 9 sessions d’enregistrements jusqu’en novembre 2005. On est particulièrement heureux de voir aujourd’hui republié en coffret ce remarquable ensemble d’œuvres de grande qualité musicale. Luigi Boccherini, pour l’auditeur moyen, reste dans l’ombre de ses grands contemporains, Carl Philip Emmanuel (1714-1788) et Johann Christian Bach (1735-1782), en amont, puis de Mozart et Haydn, en aval. Mais ce comparatif, malgré un récent renouveau d’intérêt pour le musicien, ne suffit pas à redonner tout son intérêt à un œuvre d’ingéniosité et d’audaces remarquables. Composées entre 1770 et 1790, ces vingt-neuf symphonies illustrent et éclairent brillamment le passage des Concerts Spirituels, lors de l’arrivée à Paris de Boccherini, virtuose violoncelliste, à son épanouissement ultérieur de compositeur officiel de la cour de Madrid. Œuvres brillantes et pleines d’esprit, brèves en trois mouvements pour les premières, en quatre mouvements classiques pour les plus élaborées, ces symphonies méritent d’être redécouvertes d’autant que certaines d’entre elles s’apparentent à l’évidence au genre alors florissant de la symphonie concertante, avec un rôle essentiel dévolu au dialogue du violon, violoncelle, de la contrebasse, de la guitare et du hautbois. La ferveur ardente et éclairée de Johannes Goritzki, menant ses troupes avec un enthousiasme communicatif et une subtilité d’étagement des plans sonores, finement servie par des prises de sons de haute qualité, rend cet ensemble enfin réuni parfaitement séduisant et attirant pour tout auditeur désireux d’éprouver la vitalité incessante d’un compositeur qui demeure éternellement jeune et vif d’esprit. Essayez, pour vous en convaincre, la Symphonie en Ré mineur op. 12 n° 4 "La Casa del Diavolo", ou la Symphonie en Si bémol majeur op. 21 n° 5 G 497 de 1775. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)