Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)
Grande Sonate en do majeur, op. 37

Gabriele Leone (1725-?1790)
Sonate n° II en la majeur, op. 2

Porto Feliziano (1793-1863)
Sonate et variations en do majeur

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Rongo, Allegretto en ré majeur
Andante avec variations en ré majeur
Sonatine en do mineur
Sonatine en do majeur
Adagio ma non troppo en mi bémol majeur

Anna Torge, mandoline
Gerald Hambitzer, piano-forte

Certains mélomanes sont encore aujourd’hui très étonnés d’apprendre que le grand Beethoven s’est intéressé à l’humble mandoline. L’instrument connaissait pourtant depuis le début du XVIIIème siècle un engouement croissant auprès de la bourgeoisie et de l’aristocratie européenne. Le duc de Chartres (frère du roi Louis XVI), fit ainsi venir en France le célèbre Gabriele Leone, auteur de la sonate très rococo enregistrée ici. Si l’accompagnement se limite dans cette œuvre à un continuo, la grande sonate de Hummel (lui-même pianiste virtuose) place les deux instruments à égalité, de même que celle de Feliziano, compositeur portugais auteur de plusieurs sonates pour la mandoline, dans un idiome mélodieux typiquement Biedermeier qui nous fait espérer d’autres découvertes de ce compositeur très doué. La symbiose entre nos deux talentueux interprètes éclate encore davantage dans les pièces de Beethoven datées de 1796 et dédiées à la comtesse Joséphine Clary, plusieurs fois enregistrées. S’y ajoute un Rondo inédit, en ré majeur, dont la partie de piano manquante a été reconstituée avec talent par Frank Löhr, spécialiste de ce travail. Espérons que ce nouvel enregistrement de nos deux merveilleux interprètes sera suivi de beaucoup d’autres. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Following Mandolino e Violino in Italia we are now releasing Mandolino e Fortepiano with the acclaimed mandolin virtuoso Anna Torge, who »inspires fascination above all with her surprisingly cantabile, most finely articulated, melodically and harmonically intelligent playing, as is extremely rarely the case on a plucked instrument« (Neue Musikzeitung 5/2018). A mandolin with four courses is used for the selection of works heard on this CD. The elegant and sensitive sound of the instrument was produced with gut, copper, and silver-plated strings plucked with a quill or plectrum made of bark. In 1804 Johann Nepomuk Hummel composed his festive and graceful Grand Sonata, which today may be regarded as the last great work of what is known as the classical zenith of the mandolin. The Sonata by Gabriele Leone will transport listeners to the sound world of the galant sensitive style and demonstrate the highly developed performance artistry of this period. The mandolin’s association with the network of Europe’s noble families led to its dissemination and popularity in all the countries of the Continent. For example, the National Library in Lisbon contains in its holdings Sonatas for Mandolin and Piano by the Portuguese composer Porto Feliziano. Even the young Beethoven, attracted to the beauty and charming mandolin playing of Comtesse Josefine Clary-Aldringen, wrote ravishing works for mandolin and keyboard.