Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto n° 1 en fa majeur, BWV 1046
Concerto n° 2 en fa majeur, BWV 1047
Concerto n° 3 en sol majeur, BWV 1048
Concerto n° 4 en sol majeur, BWV 1049
Concerto n° 5 en ré majeur, BWV 1050
Concerto n° 6 en si bémol majeur, BWV 1051

Concerto Copenhagen
Lars Ulrik Mortensen, clavecin, direction

Quelle belle surprise ! Après les Concertos de clavecin, après une Messe en si solaire, Ulrike Mortensen et ses amis du Concerto Copenhagen nous offrent une version jubilatoire des Brandebourgeois. Tout y chante dans un grand soleil, avec une élégance joyeuse emportée par une qualité de jeu instrumental qui tire l’oreille dès le Premier Concerto dont le grand effectif déploie des symphonies de couleurs enivrantes. Quelle allure, quel sens de la danse, quels plaisirs sensuels surtout. Tout le cahier, dans ses formes mutantes, dans ses géométries variables d’effectifs, dans ses alliages de couleurs, sonne avec un naturel confondant car les tempos sont d’une justesse qui fait entendre chaque détail de l’écriture de Bach sans que jamais on se trouve confronté à une lecture analytique. Le 5e Concerto est évidement génial, Mortensen claveciniste qui s’est inventé dans Bach y adopte des tempos relativement larges et exige beaucoup de son instrument, mais comment ne pas être sensible à la poétique des concertati de flute et de violon qui le parent d’un décor aussi virtuose que suggestif ? Mine de rien cette version heureuse et sereine, dont la clarté est typique des interprètes hanséatiques de Bach, opère une petite révolution ; après tant de lectures démonstratives qui forçaient le trait, le naturel de ce giocoso permanent nous refait les Brandebourgeois fraternels, une vraie musique de tous les jours, un compagnon d’existence. Ce n’est pas rien. Et maintenant, vite, les Suites ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Our highly acclaimed Bach series featuring the Concerto Copenhagen and Lars Ulrik Mortensen continues this month with a release on which the master’s Brandenburg Concertos and the successful Danish ensemble are heard in surround sound. The Brandenburg Concertos are practically synonymous with Baroque music; for the general music public these six instrumental concertos represent the quintessence of the Baroque musical era. Bach himself presumably would have been surprised to learn of their symbolic status. After all, he happened to compose them by pure chance and over a longer period of time. After the Brandenburg Concertos had slumbered for a century, these »Sleeping Beauties« were delivered from archival obscurity in 1850 – when the Bach Society of Leipzig was established and undertook the publication of a complete edition of the works of its composer on the occasion of the hundredth anniversary of his death. However, another century passed before the concertos came to enjoy the great popularity they have today. Concerto Copenhagen conveys the unique experience of an artistic depth connected and united with the celebration of life, erudition, and spontaneity representing the true hallmarks of Bach’s music.