Béla Bartók (1881-1945)
Concerto pour piano n° 2 en sol majeur, Sz 95

Gustav Mahler (1860-1911)
Symphonie n° 5 en do dièse mineur

Yefim Bronfam, piano
Wiener Philharmoniker
Andris Nelsons, direction

Comment ne pas entendre Andris Nelsons et Yefim Bronfman désaccordés dans le périlleux Deuxième Concerto que Bela Bartok, pianiste de première force, se destinait ? L’orchestre n’est pas absolument au point, Bronfman jouerait plus abrupte si le tempo l’y autorisait, mais Andris Nelsons retient sans cesse, au point que les Viennois semblent plus d’une fois incertains. Pas mieux pour la Cinquième Symphonie de Gustav Mahler, pourtant autrement dans les cordes des Philharmoniker : les tempos trainants, la direction assise, pesante, l’absence de drive, d’électricité (le Scherzo n’a de cesse que de s’effondrer) enterre cette œuvre pivot où Mahler a révolutionné sa grammaire. On savourera la beauté des cordes dans l’Adagietto, en pure perte ; ce nocturne stylisé ne dit rien.Entre ces deux exécutions inabouties, du moins Yefim Brofman parle en poète dans l’Arabeske de Schumann, qui fait regretter de ne pas avoir, en ouverture de soirée, son Concerto plutôt que l’opus de Bartok… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Andris Nelsons and the Wiener Philharmoniker explore the brilliance of Béla Bartók’s Piano Concerto No. 2 and the emotional depths of Gustav Mahler’s Fifth Symphony. Passionate but restrained, Andris Nelsons conducts both masterpieces with superb clarity and precision: Mahler’s famous Adagietto unfolds with “unreal shimmer and dark glow” (BR Klassik). Yefim Bronfman is the soloist in one of the most difficult piano concertos ever written and impresses with “impeccable technique, expressive power, and a touch of swing” (Der Standard). The concert is part of the Wiener Philharmoniker’s Mahler cycle with Andris Nelsons.