Adalbert Gyrowetz Sinfonia Concertante - Concerto pour piano - Symphonie en la majeur Foyle Sun Ventris

Grand habitué des enregistrements (chez CPO entre autres) et inlassable chef d’orchestre autant à l’aise dans le registre contemporain que dans la musique du 17e siècle, Howard Griffiths dirige ici les London Mozart Players dans trois oeuvres du compositeur tchèque Adalbert Gyrowetz (Jírovec) (1763–1850). C’est d’ailleurs à cet ensemble que l’on doit la redécouverte (en 2000 chez Chandos), de ce compositeur largement resté dans l’ombre, comme le furent d’autres contemporains de Mozart, avec qui il s’était lié d’amitié et qui l’avait encouragé à continuer à composer. Grand voyageur dans toute l’Europe, auteur d’une trentaine d’opéras, d’une soixantaine de symphonies (!) et d’une très impressionnante production de musique de chambre (une soixantaine de quatuors à cordes, une trentaine de trios, une quarantaine de sonates pour violon ou violoncelle), Gyrowetz a composé dans l’esprit de Mozart et, encore plus, dans celui de Haydn (à tel point d’une de ses symphonies fut longtemps attribuée à Haydn). Ici, nous pouvons nous faire une idée de son réel talent. Une symphonie concertante pour deux violons et alto, d’un style classique d’excellente facture, précède un remarquable concerto pour piano, très mozartien dans l’esprit comme dans la forme. Le disque se conclut avec une enthousiasmante symphonie, composée par un jeune compositeur déjà maître de son art. Une très belle porte d’entrée si vous ne connaissez pas ce compositeur ! (Walter Appel)

Adalbert Gyrowetz, born precisely between Mozart and Beethoven, was among those who witnessed the upheaval of changing times in especially drastic fashion. When he died in 1850, Schumann was 40, Liszt 39—and Chopin, who had debuted in Warsaw in 1818 with a piano concerto by the Bohemian, had already been dead for six months. Gyrowetz’s instrumental music had once been widely celebrated: published in large numbers, frequently performed, and eventually forgotten. The composer turned to the stage, wrote sacred music, and created a late period for himself in which he may have looked back with melancholy on earlier works, pieces sometimes thought to rival Haydn at his best. This sampling from the “good old days”, compiled by tireless rediscoverer Howard Griffiths, shows how such impressions came about. The orchestra is no coincidence: Gyrowetz once enjoyed high esteem even on the Thames. Now he is back.