Après un premier enregistrement mondial des deux Symphonies de Wölfl, vivement salué par la presse française et internationale, les solistes du Pratum Integrum Orchestra s’attaquent aux Quatuors à cordes. Une musique d’une fantastique inventivité tonale et mélodique faisant preuve d’une excellente maîtrise des moyens techniques, dans un style rappelant sans doute ses maîtres Leopold Mozart et Johann Michael Haydn, mais aussi son grand « rivale », Beethoven.  Né à Salzbourg en 1773, la veille de Noël, dans une maison qu'occupait également Michaël Haydn, le jeune Wölfl (dont le nom signifie « louveteau »), baigna dans la musique dès son plus jeune âge, et outre Haydn, eut comme professeur dans sa cité natale Léopold Mozart. Dès l'âge de 7 ans il s'y signale comme virtuose du violon, ce qui rend étonnante sa brillante carrière ultérieure comme pianiste virtuose. Sa morphologie est probablement pour quelque chose dans ce nouveau choix de carrière : homme très grand et très maigre, aux longs bras (son contemporain Tomaschek parle « d'épouvantail »), ses mains gigantesques couvraient des intervalles de treizième ( ! ! !).En 1790 il s'installe à Vienne et y rencontre Mozart fils dont il devient l'intime. Bien qu'il ait composé dans tous les genres (sonates, concertos, symphonies, opéras, ballets, musique de chambre), et que la majorité de son œuvre soit de façon prévisible dévolue au piano, les trois recueils de quatuors qu'il nous a laissés (Op. 4, 10 et 30, 1798, 1799 et 1805 respectivement) sont loin d'être des œuvres marginales ou anodines. Malgré le caractère insouciant, gai et un peu superficiel que lui reconnaissaient ses contemporains, c'est le Mozart posé, intimiste, nostalgique, voire grave des derniers quatuors et quintettes à cordes, que l'on retrouve ici, dans une sorte de révélation du caractère profond du compositeur, et de prémonition, comme pour son ami, de sa fin précoce : Wölfl mourut brusquement à Londresle 21 Mai 1812, âgé de 38. Les solistes du Pratum Integrum, qui s'est fait connaitre par des enregistrements exemplaires d'un répertoire peu connu, se hissent ici au niveau des plus fameux quatuors sur instruments d'époque. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)  L’histoire de la musique du 18e siècle est remplie de contes sur quelques duels artistiques légendaires : Johann Sebastian Bach et Louis Marchand, Wolfgang Amadeus Mozart et Muzio Clementi… Quant à Ludwig van Beethoven, il avait plein d’éminents rivaux à Vienne. L’un d’eux était le compositeur et pianiste Joseph Wölfl (1773-1812) qui est resté dans l’histoire de la musique comme « Le rival de Beethoven » ! Né à Salzburg, alors que Mozart y vivait encore, élève de Leopold Mozart et Michael Haydn, père d’un génie et frère d’un autre, puis élève de Mozart même à Vienne en 1790. La liste de ses compositions inclus sept opéras, deux ballets, sept concertos pour piano et orchestre, beaucoup de musique de chambre et des sonates, une « Méthode de pianoforte », des mélodies, des danses, etc.
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