Joseph Haydn (1732-1809)
Sonate pour piano en sol majeur, HOB XVI:40

Franz Schubert (1797-1828
Fantaisie en do majeur, D 760 "Wanderer"
Menuetto, extrait de la Sonate pour piano en sol majeur, D 894
Impromptu en sol bémol majeur, D 899 n° 3
Impromptu en la bémol majeur, D 899 n° 4
Moment musical en fa mineur, D 780 n° 3

Frédéric Chopin (1810-1849)
Polonaise-Fantaisie en la bémol majeur, op. 61

Robert Schumann (1810-1856)
Fantaisie en do majeur, op. 17

Franz Liszt (1811-1886)/Ferruccio Busoni (1866-1924)
Valse n° 1 "Mephisto", S 514

Franz Liszt (1811-1886)
Funérailles, S 173 n° 7
Consolation n° 3 en ré bémol majeur, S 172
Rapsodie espagnole, S 254
Eglogue, S 160 n° 7
Sonetto 104 del Petrarca, S 161 n° 5
"Les jeux d'eaux à la VIlla d'Este", S 163 n° 4
Ave Maria "Die Glocken von Rom", S 182
Soirée de Vienne n° 6 en la mineur, S 427

Charles Gounod (1818-1893)/Franz Liszt (1811-1886)
Rigoletto, Paraphrase de Concert, S 434

Carl Maria von Weber (1786-1826)
"Invitation to the Dance", op. 65

Johannes Brahms (1833-1897)
Valses, op. 39
Rhapsodies en si mineur, op. 79 n° 1
Rhapsodie en sol mineur, op. 79 n° 2

Edvard Grieg (1843-1907)
"Wedding Day at Troldhaugen", op. 65 n° 6
"To Spring", op. 43 n° 6

Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
"Spring Song", op. 62 n° 6

Christian Sinding (1856-1941)
"Rustle of Spring", op. 32 n° 3

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Prélude en do dièse mineur, op. 3 n° 2

Richard Strauss (1864-1949)/Roderich Bass (1873-1933)
"Frühlingsstimmen", Concert Paraphrase

Richard Strauss (1864-1949)/Alfred Grünfeld (1852-1924)
"Soirée de Vienne", op. 56

Richard Strauss (1864-1949)/Adolf Schulz-Evler (1852-1905)
"The Beautiful Blue Danube"

Walter Rehberg (1900-1957)
"Tanzstudien" en si mineur et sol majeur, op. 3
5 Fantaisie sur un thème de Verdi, op. 2

Walter Rehberg, piano

Elève de d’Albert, défricheur infatigable du répertoire – ses 78 tours Polydor et Grammophon abondent en premières au disque - Walter Rehberg né genevois mais berlinois d’adoption, fut fêté comme un lisztien de premier rang. C’est du moins la légende qui le poursuivit au point de réduire son art à celui d’un virtuose qui aimait les textes entachés, les révisions de Busoni ou de Godowski, et qu’infirme avec un certain bonheur l’abondant panorama que publie aujourd’hui APR. Surprise, ses Liszt pleins de paprika sont certes virtuoses plus par l’élan que par l’exactitude, son clavier à l’emporte-pièce montre une technique phénoménale pourtant plus soucieuse du caractère que des textes. A revers de ce grand geste spectaculaire, c’est un poète qui parle, et dans Liszt d’abord, éclairant le versant lyrique avec un art de la couleur, un bel canto, et dans ce bel canto même une rigueur où s’épurent les lignes, "Eglogue", la 3e "Consolation", les "Jeux d’eau", les "Cloches de Rome" sont des sonnets magiques où le timbre est si pénétrant qu’on croit entendre un chanteur. Des Brahms mirifiques, savoureux, Rehberg donna l’intégrale de son œuvre de piano dans les années vingt - une "Invitation à la Danse" effleurée et magique des Grieg et des Mendelssohn saisissant par leurs sens de l’évocation en disent plus encore sur l’art d’un pianiste qui fut en fait un artiste avant d’être un virtuose, lequel s’efface devant un vrai peintre qui brosse avec élan et subtilités les trois valses de Strauss ornementées par Grünfled, Schulz-Ever ou Bass. Mais le vrai visage de ce tout grand du clavier parait dans le grand répertoire, "Sonate en sol majeur" de Haydn impeccablement dite, "Wanderer Fantasie" de Schubert exaltée et visionnaire qui anticipe sur celle d’Edwin Fischer, "Impromptus" de grand caractère et plus étonnant encore une "Polonaise-Fantaisie", tenue, intense, si profondément sculptée qu’on ne l’oublie plus, tous préludes dans le premier disque de cet album à une "Fantaisie" de Schumann splendide, tombeau poétique où les timbres exhaussent un piano ample et résonnant. Quelle merveille ! qui fait regretter que Rehberg, qu’on voulait virtuose, n’ait pas plus sacrifié dans ses 78 tours aux grandes œuvres où ton son art enfin pouvait paraitre (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

The Swiss pianist, editor and writer, Walter Rehberg (1900–1957) was a mainstay of the German Polydor label in the 1920s & ’30s but his work has never before been transferred to LP or CD, and as a result he has faded from view. He was entrusted with the first ever recordings of such masterworks as the Schubert and Schumann Fantasies, and these and his Liszt playing reveal a true romantic virtuoso who was nevertheless equally at home in the classicism of the Haydn sonata he recorded in early 1925 – another gramophone premiere. Rehberg was a champion of the Jankó piano, an instrument which allowed the easier playing of larger intervals and complex chords. The instrument never caught-on but the pianist’s own compositions for it (disc 2, tracks 13 & 14) reveal the fascinating sonorities that could be created with it.