Giuseppe Verdi (1913-1901)
Rigoletto, opéra en 3 actes et 4 tableaux

Carlos Alvarez, baryton (Rigoletto)
Javier Camarena, ténor (Le Duc de Mantoue)
Désirée Rancatore, soprano (Gilda)
Ketevan Kemoklidze, mezzo-soprano (Maddalena)
Ante Jerkunica, basse (Sparafucile)
Gemma Coma-Alabert, mezzo-soprano (Giovanna)
Josep Fado, ténor (Borsa)
Toni Marsol, baryton (Marullo)
Xavier Mendoza, baryton (Le Comte de Ceprano)
Mercedes Gancedo, soprano (La Comtesse de Ceprano)
Mariel Flores, soprano (Un page)
Symphony Orchestra and chorus of the Gran Teatre del Liceu
Riccardo Frizza, direction
Monique Wagelmakers, mise en scène

Une "metteuse" en scène qui se soumet à l’idéologie désormais dominante dans les milieux culturels, et on pouvait s’y attendre, le Duc de Mantoue, auparavant séducteur sans scrupules, devient un violeur, contresens bien sûr, mais qui pourrait induire en erreur le lyricomane débutant. Si malaise il doit y avoir, il est plutôt à cherche dans l’absence d’archétype positif : Rigoletto se moque de la douleur de Monterone, père bafoué, et le paiera fort cher. Gilda n’est pas l’oie blanche que l’on croit, et sait parfaitement ce qu’elle fait en déclenchant la catastrophe finale. La direction d’acteurs (et d’actrices bien sûr), très physique, n’échappe pas à la vulgarité, n’est pas Chéreau qui veut. On se console avec quelques trouvailles intelligentes, comme cette grande table rectangulaire sur laquelle Rigoletto chante son grand air face aux courtisans inflexibles, ou ce jeu sur les couleurs des costumes qui installe une atmosphère oppressante. Une esthétique qui méritait une captation HD. Restent trois chanteurs en parfaite adéquation physique et vocale avec leur rôle, qu’ils ont servi sur les plus grandes scènes du monde. Ce ne sont plus les ovations que reçurent un Domingo ou une Caballe sur cette même scène, mais Alvarez chante le Rigoletto de sa vie. Pour lui, une publication qui s’imposait. (Olivier Gutierrez)

Verdi´s Rigoletto, one of his most successful operas, is based on Victor Hugo’s play Le roi s’amuse, which for Verdi was the greatest drama of the present day. The “spectacular production“ (La Vanguardia) at the Gran Teatre del Liceu “under excellent musical direction by Riccardo Frizza“, "the dramatic depth of Carlos Álvarez and the triumphant debut of Javier Camarena as Duke of Mantua“ (El Periodico) made it a "top-class Rigoletto“. (bachtrack.com) "A production with this simplicity requires outstanding direction, which is achieved here“ (Seen and Heard International) and is crowned by the colourful costumes of the Oscarwinning Sandy Powell.