Giuseppe Verdi (1813-1901)
Falstaff, opéra-bouffe en 3 actes

Giuseppe Taddei, baryton (Sir John Falstaff)
Rolando Panerai, baryton (Ford)
Francisco Araiza, ténor (Fenton)
Christa Ludwig, mezzo-soprano (Mrs Quickly)
Raina Kabaivanska, soprano (Mrs Alice Ford)
Janet Perry, soprano (Nannette)
Trudeliese Schmidt, mezzo-soprano (Mrs Meg Page)
Piero de Palma, ténor (Le Docteur Caïus)
Heinz Zednik, ténor (Bardolfo)
Federico Davià, basse (Pistola)
Konzertvereinigung Wiener Staatsoperchor
Wiener Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction, mise en scène

Revenant à "Falstaff" pour le Festival de Salzbourg 1982, Herbert von Karajan le met en scène avec bien plus qu’une simple lecture. Tout, la vis comica, les émotions, la dimension philosophique du monologue sur la berge de la Tamise, le merveilleux du début du final, passe par une direction d’acteur au cordeau où ne se glisse pas un hiatus avec la musique. C’est le principal enseignement de ce spectacle qui va au-delà d’une simple mise en scène traditionnelle, ce qu’il est aussi, décors et costumes de l’époque de Shakespeare, la vérité du temps historique de l’action se doublant du sel, des épices, de la griserie qu’y aura ajouté la plume de Giuseppe Verdi. Avantage de la nouvelle édition réalisée pour le Blu Ray, une définition supérieure des images et un son optique rénové. Nous sommes à le reprise du spectacle, deux ans après la captation audio que les équipes de Philips en avaient réalisée en mai 1980, la distribution en est identique, mais l’alacrité des tempos, la fantaisie des chanteurs, une légèreté supplémentaire dans la battue de Karajan qui renoue ici avec la fusante légèreté de son enregistrement avec le Philharrmonia pour His Master’s Voice, simplement le plaisir physique de la scène, entrainent toute l’équipe dans une sorte de folie soignée ; on sait quand lâcher la bride et quand la reprendre. Hebert von Karajan a eu de la chance. Après les frasques de Tito Gobbi, il aura retrouvé l’immense Falstaff de Giuseppe Taddei, son baryton madré, sa faconde sans vulgarité, sa truculence mêlée d’ironie, le portrait le plus subtil qu’on ait brossé de "cavaliere" depuis Mariano Stabile, rien moins. Le miel d’Araiza pour la jolie voix d’alouette de Janet Perry, jeunots divins, des commères enjouées avant d’être acérées, et s’amusant follement (Kabaivanska, Trudeliese-Schmidt, Ludwig), le Ford immense de Rolando Panerai, les trognes vocales de Piero de Palma, de Federico Davia et d’Heinz Zednik, des Wiener Philharmoniker vif argent, un "Falstaff" pour tous les jours, et aussi pour l’éternité, à voir autant qu’à entendre. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Based, in part, on Shakespeare’s The Merry Wives of Windsor, Falstaff is Verdi’s last work for the stage – and only his second comic opera. And yet the humour in this multilayered masterpiece is distinctly wry, for all the main characters exhibit an array of human weaknesses that are implacably exposed by Verdi and his librettist Arrigo Boito. In this legendary performance from the Salzburg Festival 1982, Herbert von Karajan is not only leading a stunning cast of singers featuring the Wiener Philharmoniker, he too directed the opera, in the amazing set design of Günther Schneider-Siemssen.